By akademiotoelektronik, 15/11/2022
Bretagne. La centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau entrera en fonction en février 2022
La turbine à gaz a été allumée au 1er novembre 2021. Douze ans après la signature du pacte électrique breton, la centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau (Finistère) devrait entrer dans sa phase de mise en service commerciale courant février 2022. Elle doit répondre aux besoins du marché, son fonctionnement ne sera pas continu.
Ouest-France Gaëlle COLIN. Publié leElle doit empêcher tout black-out électrique en Bretagne. Il aura fallu douze ans pour que la centrale à cycle combiné gaz de Landivisiau (Finistère) produise son énergie, après la signature du pacte électrique breton en 2010. La turbine à gaz a été allumée pour des premiers essais au 1er novembre 2021. L’idée étant de démontrer que la « centrale répond au cahier des charges contractuel », précise Christophe Marette, directeur du projet pour TotalEnergies. La mise en service commerciale devrait être effective pour février 2022.
Un projet colossal de 400 millions d’euros, qui a accumulé les retards. La faute aux procédures judiciaires – qui ont donné raison à TotalEnergies – au Covid-19 et certaines surprises inhérentes au chantier. « Nous avons eu un problème d’alignement entre la turbine à gaz, l’alternateur et la turbine à vapeur d’eau. Mais tout est résolu et nous avançons bien. »
Un fonctionnement six mois à l’année ?
C’est par ce système que l’électricité sera produite, grâce à la chaleur dégagée par la combustion de gaz naturel. Ce dernier sera importé par le réseau de GRT, puis mélangé à de l’air. La turbine à vapeur d’eau complète le trio pour faire fonctionner l’alternateur. C’est lui qui transformera cette énergie en électricité, qui sera exportée sur le Réseau de transport d’électricité.
La centrale ne sera pas en marche de manière continue. « Cette installation va répondre aux besoins du marché. On se doute qu’il y a des pics de consommation, mais on ne peut rien prédire. » Outre les besoins de la pointe bretonne, la centrale exploitée par la Compagnie électrique de Bretagne pourrait aussi éventuellement renforcer la demande nationale. Dans l’hypothèse, elle pourrait fonctionner six mois par an, nuit comme jour. Et rejetterait 500 000 tonnes de CO2. « Les fumées de combustion seront invisibles et il n’y aura pas de particules fines rejetées », détaille Christophe Marette.
« Moins elle fonctionnera, mieux cela sera »
Mais alors, à quoi sert-elle exactement ? « Sa force, c’est qu’elle peut produire de l’électricité de manière très rapide. Et cela sans bruit, puisqu’à l’extérieur, il a été mesuré entre 47 et 55 décibels. »
Côté risque, TotalEnergies assure que tout a été parfaitement encadré et limité. Dans le pire des scénarios, « si explosion il y avait, ce qui n’arrivera pas,elle serait contenue sur une partie du site uniquement ».
Flambée des prix de l’énergie : avez-vous repoussé l’allumage de votre chauffage ?Débattez !Douze ans plus tard, le projet est-il encore pertinent ? Sa capacité totale est équivalente à la consommation en électricité d’une ville de 400 000 habitants. Au cours de son déplacement en Écosse, le président de la Région, Loïg Chesnais-Girard, a défendu sa mise en œuvre. Mais en soulignant que « moins elle fonctionnera, mieux cela sera ». Sa non-utilisation indiquant alors une baisse de la consommation d’électricité à la pointe bretonne…
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