Association de l'Est Atlantique Métropolitaine Association de l'Ouest Centrale Pacifique Langues Thibault : Ville Husso ne laisse pas le choix aux Blues

Plus les matchs passent et plus le constat devient évident chez les Blues de St. Louis : Jordan Binnington est en train de perdre son poste de no 1 aux mains de Ville Husso. À court terme, du moins.

Le gardien finlandais a vu la porte s'entrouvrir avec les difficultés que connaît son homologue depuis le début du mois de janvier, et il s'est rapidement imposé non seulement comme la solution de rechange, mais comme l'homme de la situation. C'est désormais incontestable.

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Husso est invaincu en sept matchs, dont six départs, et maintient une époustouflante moyenne de buts alloués de 1,11 et un taux d'efficacité de ,965, depuis le 1er janvier. Pendant ce temps, Binnington semble avoir perdu tous ses repères. Ce dernier a perdu trois de ses cinq départs et maintient une ronflante moyenne de 5,02 et une efficacité de ,869. Il est à l'autre opposé du spectre.

L'entraîneur Craig Berube lui a récemment offert la chance de reprendre son dû après avoir donné trois départs de suite à Husso, mais Binnington est passé à côté de l'occasion. Il a donné sept buts sur 35 lancers en deux périodes de jeu face aux Flames de Calgary, et a cédé sa place à son homologue.

Sans surprise, Berube a redonné le filet à Husso lors du match suivant - une victoire de 5-1 contre ses mêmes Flames. Il y a donc fort à parier que le Finlandais sera son homme de confiance pour quelque temps.

Le pilote n'a tout simplement pas le choix. Les Blues sont dans une bonne situation au classement - au troisième rang de la section Centrale - mais on entre dans la portion sérieuse du calendrier. Celle où les équipes passent à la vitesse supérieure et tentent de confirmer leur place en séries le plus rapidement possible. Les Blues ont besoin de victoires et de points, ce n'est pas le temps pour les sentiments.

C'est la tendance qu'on observe partout à travers la Ligue, mis à part les équipes qui comptent sur des gardiens vedettes. En milieu de peloton, la compétition est féroce et les gardiens les plus performants obtiendront les départs. Il n'y a aucun mal à ça. Si le niveau de jeu de Husso régresse dans les prochaines semaines et que Binnington reprend du poil de la bête, on inversera les rôles.

Après tout, les Blues ont un beau problème. Un gardien de 26 ans, repêché au quatrième tour en 2014, est soudainement devenu l'un des meilleurs du circuit depuis le début de la saison - il montre une moyenne de 1,81 et une efficacité de ,945 en 14 matchs. Ils ont été patients, ils l'ont laissé suivre la courbe de progression normale d'un portier, et voilà qu'il semble prêt à relever le défi au plus haut niveau. C'est un atout de plus dans leur manche.

J'aime beaucoup ce que je vois de Husso jusqu'à maintenant. Il applique précisément les trois principes fondamentaux à la base du succès pour un gardien. Il est toujours bien centré et perpendiculaire à la rondelle, il est constamment à la recherche du haut de son demi-cercle et il est majoritairement immobile quand le tir est décoché. En faisant ça, et grâce à sa stature (6-3, 209), il minimise ses mouvements. C'est de bon augure.

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Maintenant, est-ce qu'il sera en mesure de poursuivre sur sa lancée en affichant de la constance dans un rôle de gardien « no 1A »? On devra patienter avant de se prononcer. Chose certaine, il est en train de se fournir lui-même d'excellents arguments pour la négociation de son prochain contrat, lui qui deviendra joueur autonome sans compensation à la fin de la saison.

Quant à Binnington, il n'a d'autres choix que de retrouver ses repères. Il doit appliquer le fameux cliché et contrôler ce qu'il peut contrôler. Il doit s'assurer d'avoir une bonne attitude, de travailler fort à l'entraînement et de se mettre dans les meilleures dispositions mentales pour répondre à l'appel la prochaine fois qu'il sera envoyé dans la mêlée. Ça peut sembler simpliste, mais c'est la recette à suivre.

Francouz, sous le radar

Déjà en excellente posture pour les séries éliminatoires, l'Avalanche doit se frotter les mains avec les prestations que lui offre Pavel Francouz chaque fois qu'il obtient des départs. Il passe un peu sous le radar et n'a disputé que huit matchs jusqu'ici, mais il est très solide.

Il montre une fiche de 7-1-0, une moyenne de 2,29 et un taux d'efficacité de ,927 en plus d'avoir signé un jeu blanc dans deux de ses trois derniers départs. Même si une blessure l'a empêché de jouer la saison dernière, il poursuit sur sa lancée crée lorsqu'il a mis les pieds en Amérique du Nord, en 2018-19.

Avec Darcy Kuemper, qui a finalement la chance de se faire valoir dans une équipe dominante, la troupe de Jared Bednar est en voiture. Les deux portiers sont au sommet de leur art et leur expérience sera bien importante quand s'amorcera le tournoi printanier.

En terminant, je voulais souligner l'exploit d'Henrik Lundqvist, qui a vu son numéro retiré par les Rangers de New York hier soir. Toujours bien profond dans son filet, il avait un style bien unique qu'il a perfectionné avec Benoit Allaire au fil des années. Il m'a toujours impressionné sur les échappées, c'est un des meilleurs que j'ai vus dans cet aspect - il était quasiment imbattable!

Il a connu une belle et longue carrière dans un marché exigeant comme celui de New York. Cette reconnaissance est bien méritée et je lui lève mon chapeau.