By akademiotoelektronik, 31/03/2023
Free prône des forfaits 5G plus agressifs pour convaincre les Français
Un an après sa commercialisation, la 5G peine à faire des étincelles et si les opérateurs sont plutôt confiants sur son adoption au long terme, Free estime que des forfaits plus accrocheurs pourraient accélérer les choses.
L’adoption de la 5G par le grand public se fait à son rythme. Alors que le mois de décembre, très propice au renouvellement de smartphones par le biais des cadeaux de fêtes de fin d’années, vient de commencer, les opérateurs comptent en partie sur cette dynamique pour vendre leurs offres embarquant la nouvelle génération de téléphonie mobile.
Les offres 5G ne comptabilisent qu’un quart des nouveaux abonnements signés cette année en moyenne chez les opérateurs, qui choisissent de jouer sur le long terme. Laëtitia Orsini-Sharps, directrice marketing des offres grand public chez Orange explique en effet que l’opérateur historique est en avance sur les ventes de smartphones compatibles, et que l’adoption des offres est cohérente avec ses prévisions. De son côté Bouygues Telecom annonce que “la 5G représente aujourd’hui 2, 5 % du trafic mobile, c’est deux fois plus important que pour la 4G un an après son lancement en 2012 “. Cet été, Orange tablait par exemple sur une utilisation majoritaire d’ici la fin de l’année 2023.
Camille Perrin, directrice marketing et communication publicitaire de la maison-mère de Free tempère également : “Une nouvelle technologie ne s’impose pas en quelques mois, la 4G a mis plusieurs années à séduire les consommateurs, il y a des freins à lever comme la couverture, l’équipement ou le forfait“. Les opérateurs font ainsi tous preuve de patience, même si la situation s’est pourtant bien débloquée depuis l’année dernière. Notamment grâce à la couverture de plus en plus importante du territoire en 5G, où Free domine largement en couvrant déjà 72% de la population mais où ses trois concurrents déploiement également assez rapidement, notamment sur la bande “reine” 3.5GHz. De même, les inquiétudes concernant l’impact de la 5G sur la santé ont été balayées par le rapport de l’Anses, alors que beaucoup d’opposants brandissaient cet argument lors du lancement du nouveau réseau.
Pour convaincre les Français, il faudra des offres compétitives
Malgré la levée de ces obstacles, notamment du côté du matériel puisque les smartphones 5G assez abordables ne sont plus aussi rares que l’année dernière, une étude du comparateur de forfaits et mobiles Edcom.fr annonce que 64% des 11 000 Français interrogés ne s’intéressaient pas encore à la 5G cet été. Optimiste, Orange affirme que maintenant que les débats sanitaires “sont derrière nous, cela va aider à faire de 2022 une année de bascule avec un usage qui va mécaniquement décoller“.Même son de cloche chez SFR, dont la directrice marketing affirme que “l’explosion des usages du streaming en Ultra HD et le besoin massif des consommateurs vont bientôt dynamiser le marché“.
Chez Free cependant, le problème derrière l’adoption timide de la nouvelle technologie réside également dans le prix des offres. L’opérateur ayant fait le choix d’intégrer la 5G sans surcoût au sein de son forfait phare à 19.99€/mois (15.99€ pour les abonnés Freebox et 9.99€ pour les abonnés Pop), estime que “les forfaits actuels ne sont pas encore assez agressifs et ne portent pas sur les offres digitales car les opérateurs ont besoin de vendre des abonnements plus chers“. En moyenne, un forfait 5G coûte en effet entre 30 et 35€ par mois, malgré des offres limitées alléchantes lancées par les marques low-cost de SFR et Bouygues Telecom. L’arrivée de la 5G dans les offres de Sosh pourrait jouer un rôle dans cette dynamisation du marché.
Si le rythme reste apprécié des opérateurs jouant sur le long terme, les équipementiers sont également assez sereins. Le fabricant Ericsson prévoit par exemple près de 4,4 milliards d’abonnement 5G d’ici 2027 à travers le monde. Pour le fabricant partenaire notamment d’Orange dans le déploiement de la 5G en France, la 5G devrait concerner 83% des abonnements dans six ans en Europe, contre 6% actuellement.
Source : Le Parisien
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