Photo : Andrea Berlese @Street Art Fest Grenoble
L'uvre de Goin, visible depuis des mois sur un mur de la rue Hébert, à Grenoble, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Elle représente une femme arborant un voile rayé de bleu, sur lequel est épinglée l'étoile jaune, barrée du mot : "muslim". Critiqué de toute part, notamment par des élus locaux et le Crif, le dessin a été barbouillé de noir jeudi 27 janvier. La référence à la Shoah, assumée par l'artiste dont l'objectif est justement de heurter, a provoqué une levée de bouclier ; et ce vendredi la Région a annoncé, dans un communiqué, suspendre la subvention du Street Art Fest (bien que la fresque n'ait pas été réalisée dans ce cadre). Soit 18.000€ de moins pour l'événement prévu fin mai-début juin.
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PublicitéStreet-art | Les street-artistes seraient flattés que la ville de Grenoble ait décidé de conserver leur fresque de 2015 représentant un lion. La mairie n'a pas été en mesure de nous répondre à ce sujet, laissant en suspens la rumeur d'une récupération partielle de ce graff.
Eloïse Bonnan | Mardi 19octobre 2021
Au niveau de lesplanade Andry-Farcy, les démolitions vont bon train. Au beau milieu de cette friche où nombre dengins bodybuildés ont défilé, un seul pan de mur subsiste dun bâtiment éventré. Il semblerait que le lion graffé sur ce mur, dune profondeur multicolore avec une dominante de bleu aigue-marine, tienne encore. Mais pour combien de temps ?Le Lion a son histoire. Depuis près de 6 ans luvre de Srek, Greg et Killah-One, réalisée pour la première édition du Grenoble Street Art Fest, trouvait une place dans la cité grenobloise. Sur un sol dynamisé, il ny a pas si longtemps encore, par la vie associative culturelle et artistique en place. Limportante pépinière associative Cap Berriat a notamment résidé rue Georges-Jacquet pendant plus dune décennie, avant sa mutation rue Boucher de Perthes.À ce jour, les pelleteuses se sont retirées sans avoir porté préjudice au lion. Faut-il en déduire que la ville de Grenoble na pas statué sur lavenir de la fresque ? Il se dit quune r
Continuer à lireARTS | Pour les Grenoblois, larrivée des beaux jours saccompagne du traditionnel Street Art Fest Grenoble-Alpes dont léquipe organisatrice semble avoir préféré (...)
Benjamin Bardinet | Vendredi 11juin 2021
Pour les Grenoblois, larrivée des beaux jours saccompagne du traditionnel Street Art Fest Grenoble-Alpes dont léquipe organisatrice semble avoir préféré lacronyme plus digeste de SAFGA. Comme chaque année donc, de nouvelles fresques sont réalisées (35 sont prévues pour 2021), ce qui, selon les organisateurs, pourrait amener à près de 400 le nombre dinterventions sur les murs de la métropole à lhorizon 2027. Mis à part les fresques réalisées par des nouvelles venues (Lula Goce, Boye) ou des habitués du festival (Juin ou Augustine Kofie), on vous invite à être attentif au volet moins institutionnel de la programmation qui, on lespère, renouera avec la spontanéité et la dimension "poil à gratter" du street art.Du côté des expositions, on sera curieux daller découvrir à la Maison des associations du Pont de Claix un accrochage dévoilant les travaux préalables, ébauches et esquisses nécessaires à lélaboration des fresques, ou encore à Sassenage, la collection constituée par BernArt qui, dans la tradition de lart postal, a demandé à différents artistes de street art dinvestir le support désormais désuet dune enveloppe postale. Enfin, à Fontaine, au Vog, Seth exp
Continuer à lireECRANS | ★★☆☆☆ De Raphaël Jacoulot (Fr., 1h48) avec Jalil Lespert, Louise Bourgoin, Mélanie Doutey
Vincent Raymond | Mercredi 7octobre 2020
À la tête de la scierie jurassienne familiale, François et Noémie luttent chaque jour pour leur entreprise comme pour leur couple, infécond. Mais voilà que François entame une liaison clandestine avec Patricia, une cliente par ailleurs mariée. Celle-ci va tomber enceinte Le drame passionné en gestation, aux accents ruraux (et musicaux) de La Femme dà côté,est hélas rattrapé par une triste prévisibilité lorsquà la trame sentimentale sajoutent des enjeux plus terre à terre. Le personnage de François ressemble alors à une foultitude de protagonistes masculins vus ici ou là ces dernières années, embringués dans des histoires vaguement similaires (entreprise à sauver avec patriarche emmerdeur dans le terroir/couple en déroute/histoire de fesses) ; à croire que cette situation tient du lieu commun et que Jalil Lespert se substitue ici à Guillaume Canet ou Gilles Lelouche en chemise à carreaux. Restent les paysages du Jura filmés par drone
Continuer à lireFestival | Depuis 2015, le Grenoble Street Art Fest, devenu du fait de son expansion le Street Art Fest Grenoble Alpes, modifie lADN de lagglomération en demandant à des artistes de réaliser des fresques ici et là. Et promeut pendant un mois le street art sous toutes ses formes. Quel est le programme de cette cinquième édition organisée jusquau 30 juin ? Réponses en compagnie de Jérôme Catz, fondateur dudit festival. Par Aurélien Martinez et Damien Grimbert
La rédaction | Mardi 4juin 2019
Une tête daffiche« Cest comme une sorte daboutissement car cest un artiste que je suis depuis très longtemps. » Cette année, Jérôme Catz a vu grand, très grand, en soffrant les services dun des artistes de street art les plus demandés aujourdhui dans le monde : Obey. « Non, il ne faut pas dire Obey mais Shepard Fairey ! Lidée est que les gens comprennent que derrière Obey, qui est une campagne de communication qui vise à éduquer le grand public autour de la mainmise des pouvoirs politiques, commerciaux et financiers sur limage dans lespace public, il y a un artiste. Et cet artiste sappelle Shepard Fairey. Il mérite bien plus que dêtre résumé à la marque Obey, même si cest clairement un slogan qui le caractérise. »Un nom qui claque (on lui doit notamment la célèbre image de Barack Obama en rouge et bleu intitulée Hope) mais pas seulement. « Pour lidée que jai dun festival de street art et ce que jessaie de porter sur ce territo
Continuer à lireFestival | Le Street Art Fest Grenoble-Alpes s'ouvrira vendredi 31 mai au Jardin de Ville avec trois jours de films. On vous en dit plus.
Aurélien Martinez | Lundi 27mai 2019
« Montrer ce quil se fait de mieux en matière de films sur la discipline », tel est le but du Street Art Movie Fest, événement de trois jours qui ouvrira le Street Art Fest Grenoble-Alpes (dont on parlera plus en détails la semaine prochaine). Le montrer donc, et gratuitement et en plein air (au Jardin de Ville). « Si on veut coller à lidée du street art, cest évidemment plus sympa de faire ça en extérieur, surtout à cette époque de lannée » poursuit Jérôme Catz, directeur du centre dart Spacejunk et dudit festival de street art.Au programme de cette troisième édition (mais deuxième en extérieur, la première ayant eu lieu au cinéma le Club), « quatre longs-métrages, une quinzaine de courts-métrages et films danimation ; suivis de formats moins académiques tels que les timelapses et les gifs animés » détaille le programme. Avec des films venus de France et de létranger « on a fait un énorme boulot de traduction et de sous-titrage » assure Jérôme Catz.Notons notamment, côté longs, Obey Giant cons
Continuer à lireC'était 2018... | Avec un festival qui s'impose et un centre d'art qui change.
La rédaction | Mardi 18décembre 2018
Le PB dor du festival qui a su simposer : le Grenoble Street Art FestEn quelques années (depuis 2015 pour être précis), Grenoble et son agglo ont été profondément changé grâce au Grenoble Street Art Fest organisé par le centre dart Spacejunk et son boss Jérome Catz. Ici, il nest pas question de faire dans la demi-mesure : le street art est là pour être vu, avec notamment des fresques réalisées sur des murs gigantesques par des pointures du monde du street art.On est là sur de lart grand public et grand spectacle (et ça fonctionne, certaines uvres étant sublimes) fait pour attirer pas mal de curieux dont la presse nationale qui, édition après édition, suit lévénement de plus en plus près. Pari réussi donc pour une aventure sur laquelle, à la base, et avec lesprit bougon qui peut nous caractériser parfois (et vas-y que je tinstitutionnalise une forme dart à la base contestataire), on naurait pas
Continuer à lireESCAPADES | « Au bout de chaque rue, une fresque » aurait pu écrire Stendhal s'il arpentait aujourd'hui lagglomération grenobloise. La preuve avec cet article illustré.
Alice Colmart | Jeudi 5juillet 2018
Grâce au Grenoble Street Art Fest dont la quatrième édition vient de se terminer (elle a eu lieu tout le mois de juin), quelque 130 fresques habillent les murs de Grenoble, Fontaine, Pont-de-Claix et Saint-Martin-dHères, faisant ainsi la réputation du territoire en matière dart urbain la presse nationale sen donne dailleurs à cur joie chaque année. Difficile donc pour Jérome Catz,directeur de lévénement et du centre dart Spacejunk, de choisir les plus emblématiques.« Sans émettre de classification », il a fini par sélectionner avec nous quinze uvres. On a alors suivi un parcours nous menant sur les pas de lincontournable street artist grenoblois Snek, du Toulousain Veks Van Hillik qui puise son inspiration dans la nature ou encore de références internationales comme lAméricain Augustine Kofie, père fondateur du graffuturisme, et le Londonien Anthony Lister, connu pour ses uvres faussement négligées.
Continuer à lireExposition | Spacejunk accueille une nouvelle fois en ses murs des uvres du fameux street artist anonyme. Efficace.
Benjamin Bardinet | Lundi 11juin 2018
Actif depuis une bonne vingtaine d'années, le street artist Goin s'attaque aux aberrations du Grand Méchant Capital à coups d'interventions graphiques bien senties dans l'espace public. À l'occasion du Grenoble Street Art Fest, Spacejunk nous invite une nouvelle fois à découvrir les "versions expo" de ses uvres dont la dimension militante illustre à merveille le proverbe "un bon croquis vaut mieux qu'un long discours".Redoutable, l'art de Goin consiste à détourner les signes qui envahissent notre quotidien en les accolant aux icônes de notre temps pour produire des images qui interpellent le spectateur-citoyen. On croise ainsi une allégorie de la République tabassée par des CRS sur les boucliers desquels est inscrit 49.3 ; un terroriste s'enfilant un Coca rebaptisé ISIS (acronyme anglais de lÉt
Continuer à lireFestival | Quatrième édition déjà pour le Grenoble Street Art Fest, que son boss Jérôme Catz (le fondateur du centre dart Spacejunk) présente comme le plus grand dEurope sur le sujet rien que ça, oui. Avec toujours lidée de faire de la ville un musée à ciel ouvert une carte des uvres réalisées (plus de 80) lors des trois premières éditions vient dailleurs dêtre éditée en partenariat avec lOffice du tourisme. Et sinon, que verra-t-on à Grenoble et dans lagglo entre le 1er juin et le 1er juillet ? Réponses.
Aurélien Martinez | Mardi 29mai 2018
Des fresquesForcément, pendant un festival dédié au street art, des uvres sont dévoilées, augmentant ainsi le patrimoine légué par les précédentes éditions (84 murs pérennes ont été investis depuis 2015 assure le festival). De nouvelles fresques seront réalisées tout le mois de juin par différents artistes, et notamment des grosses stars comme le Polonais Sainer et son muralisme XXL, le Portugais Pantónio ou encore le Français Veks Van Hillik à qui lon doit des uvres déjà remarquées à Grenoble, dont le fameux renard à Chavant.Niveau chiffres, les artistes sattaqueront cette année à 18 murs monumentaux, 13 de taille moyenne et 7 petits, dans plusieurs quartiers grenoblois (Championnet, centre-ville, Berriat, Île Verte, Villeneuve ) et 3 autres villes de lagglo (Fontaine, Saint-Martin-dHères et Pont-de-Claix lambition métropolitaine est clairement
Continuer à lireGUIDE URBAIN | Le printemps et ses (potentiels) beaux jours sont là. Voici donc un agenda dévénements urbains à vivre en mai et juin. Suivez-nous.
La rédaction | Mercredi 9mai 2018
Du vélo en veux-tu en voilàDu 14 mai au 10 juin, le vélo sera à lhonneur dans lagglo grenobloise, au passage de plus en plus vélo-compatible. « Chaque année, Faites du vélo propose durant plus d'un mois une programmation multiple allant de la simple balade en ville à la compétition de sports extrêmes en passant par un escape game géant ou encore une randonnée vélo-botanique. » Notons aussi lévénement Vélopolis qui aura lieu les 19 et 20 mai à lAnneau de vitesse du parc Paul-Mistral et qui promet den mettre plein la vue. Programme complet de la manifestation sur www.faitesduvelo.com.De la musique sur un parkingVendredi 18 et samedi 19 mai, cest à lEsplanade de Grenoble que ça se passera, avec le retour du festival Magic Bus. Côté prog, on sera sur des gros noms comme Puppetmastaz, Sergent Garcia ou encore Kumbia Boruka. Et côté ambiance, ce sera comme chaque année : sympathique !
Continuer à lireECRANS | de Bruno Chiche (Fr., 1h25) avec Louise Bourgoin, Stéphane De Groodt, Pierre-François Martin-Laval
Vincent Raymond | Lundi 18septembre 2017
Amants, Pierre (Stéphane De Groodt) et Pénélope (Louise Bourgoin) sont mariés chacun de leur côté. Enfin, pas encore Pénélope, qui va épouser Éric, lami et collègue de Pierre. Ce dernier le prend mal mais obtient un ultime rendez-vous, à lissue duquel, tada !, chacun se retrouve dans le corps de lautre. Définitivement.De Blake Edwards à Audrey Dana, la liste des réalisat·eurs·rices désireux de tâter du "body swap" ne cesse sallonger. En général, cest pour le plaisir de se frotter à un ressort comique bien particulier : faire en sorte que la dame découvre (puis joue avec) ses bijoux de famille masculins et réciproquement. Une fois quon a réglé la chose, comment occuper
Continuer à lireARTS | Du mercredi 7 au dimanche 25 juin, on a rendez-vous à Grenoble et dans l'agglo pour la troisième édition du festival qui monte, qui monte...
Aurélien Martinez | Mardi 30mai 2017
Douze jours en 2015, dix-neuf en 2017 : le Grenoble Street Art Fest prend de lampleur au fil des ans. Et ce nest visiblement pas prêt de sarrêter au vu de lambition affichée par son fondateur Jérôme Catz : inscrire Grenoble comme une place forte du street art en Europe voire plus ? Une ambition qui prend donc forme édition après édition, modifiant ainsi lADN de la ville avec des fresques parfaitement intégrées dans le paysage urbain comme dans le quartier Championnet, épicentre de la première édition du festival, qui en regorge littéralement, ou comme cet immense renard peint lan passé sur la façade arrière de la Bibliothèque détude et du patrimoine (quartier Chavant) par lartiste Veks van Hillik, sans doute lune des uvres les plus emblématiques du festival.
Continuer à lireInterview | Le mercredi 7 juin débutera la troisième édition du Grenoble Street Art Fest, manifestation qui sétend chaque année un peu plus dans la ville (cette fois-ci du côté du cours Berriat notamment) et ailleurs même (Fontaine et le campus). Rencontre avec son boss Jérôme Catz, fondateur de la galerie Spacejunk, et rapide tour dhorizon de ce que lon découvrira jusquau 25 juin.
Aurélien Martinez | Mardi 30mai 2017
Depuis 2015, le festival prend un peu plus dampleur à chaque édition, dépassant vraiment les frontières de la ville cette année en allant à Fontaine et sur le campus. Vient-on à vous ou cest le festival qui grandit de lui-même ?Jérome Catz : C'est nous qui allons prospecter, on est très clairement moteur du truc. Mais on sent une envie. Car le travail fait pendant le festival est ensuite exploité culturellement parlant par chaque quartier tout au long de l'année avec des visites scolaires ou des visites tout court. Ça redynamise le territoire : on le voit à la Villeneuve [une partie du festival se déroulait lan passé dans ce quartier NDLR], on va le voir à Fontaine Street art oblige, le festival a lieu dans les rues, mais pas que Pour faire festival, il faut qu'il se passe quelque chose. Le gros du truc c'est bien sûr la production des uvres murales qui sont faites pendant les semaines du festival. On essaie ensuite de rythmer le festiv
Continuer à lireECRANS | de Dominique Farrugia (Fr., 1h33) avec Gilles Lellouche, Louise Bourgoin, Manu Payet
Vincent Raymond | Lundi 10avril 2017
Delphine (Louise Bourgoin) et Yvan (Gilles Lellouche) divorcent. Fauché, ce dernier revendique les 20% de la demeure familiale quil possède, et les occupe, histoire davoir en permanence un il sur son ex. Ce sont leurs enfants, ignorés, qui en auront assez de cette scabreuse situation.Difficile de rire avec, de ou grâce à ce personnage immature exerçant un chantage afin de maintenir son emprise sur la vie privée de son ancienne épouse : ce type de possessivité pathologique et de perversité narcissique aurait davantage sa place dans un thriller. Difficile également de ne pas être écuré par la vulgarité diffuse dégagée par cet étalage de fric, de jalousie mesquine, de testostérone sati
Continuer à lireECRANS | de Patrick Mille (Fr, 1h34) avec Alison Wheeler, Vanessa Guide, Margot Bancilhon
Julien Homère | Mardi 21mars 2017
Après un drame césarisable (Mauvaise Fille), virage à 180° pour l'acteur réalisateur franco-portugais Patrick Mille qui sessaie à la comédie populaire moderne. Invitées à Rio de Janeiro au mariage de leur amie enceinte Katia, Agathe, Chloé et Lily voient leur séjour virer au cauchemar lorsquelles défenestrent accidentellement un homme dans une soirée.Assumant sans gêne sa filiation avec la farce U.S trash (Todd Phillips et ses Very Bad Trip par exemple), Going to Brazil brasse tous ses codes visuels et narratifs, frôlant presque le racolage. On peut déplorer ci et là les facilités des gages gores, certains dentre eux vus ailleurs en mieux, mais un plaisir sincère sen dégage. Le "trip" possède un rythme tenu venant de répliques jouissives, larguées par un quatuor dactrices habité. Naviguant dans les zones risquées de la comédie dramatique avec une certaine aisance, le concept a le mérite daller jusquau bout de ses ambitions.
Continuer à lireMUSIQUES | Après les notes de Mozart et de Schubert, ce sont celles, ô combien joyeuses et modernes, de Beethoven qui résonneront au musée de Grenoble pour la troisième (...)
Charline Corubolo | Mardi 7février 2017
Après les notes de Mozart et de Schubert, ce sont celles, ô combien joyeuses et modernes, de Beethoven qui résonneront au musée de Grenoble pour la troisième édition de la Folle nuit. Organisée par Musée en musique, association partenaire de linstitution qui coordonne la programmation musicale de lauditorium, la nuit se transforme en week-end, du 10 au 12 février, forte du succès des précédentes manifestations.Toujours avec cette volonté daller à la rencontre dun compositeur célèbre et délargir le public, léquipe propose 8 concerts entre le vendredi et le samedi pour un moment de symphonie romantique. Aux cordes et aux touches se succéderont le Quatuor Prazak et le Trio Chausson, deux jeunes prodiges Nathanaël Goin et Rémi Geniet, sans oublier le virtuose du piano Abdel Rahman el Bacha. Une communion musicale qui fera vibrer votre conduit auditif avec jouissance, entrecoupée dinterludes musicaux dans le musée pour un Hymne à la joie bienvenu. Une conférence est également prévue le samedi pour tout savoir de « Lintime au sublime », et vous pourrez assister à une Master class de piano réalisée par Abdel Rahman el Bacha le dimanche. Un bel hymne à Beetho
Continuer à lireARTS | Leur liberté, plastique et discursive, est à limage de leur engagement : revendicatrice et engagée. Portés par une responsabilité citoyenne brûlante, les artistes qui dévoilent un "Art engagé" à Spacejunk utilisent leur travail pour délivrer des messages acides sur létat du monde, sans pour autant sacrifier le sens de lesthétique. En découle une exposition qui tranche dans le vif.
Charline Corubolo | Mardi 20décembre 2016
Dans un numéro hors-série daoût-septembre 2016, Le Monde diplomatique se demandait si les artistes étaient désormais domestiqués ou révoltés. Ceux qui occupent actuellement lespace de Spacejunk sont assurément révoltés, dans un geste qui allie lart et la vie. Avec lexposition Art engagé, le centre dart grenoblois met en regard six artistes issus de la culture "street" (une philosophie artistique marquée par la contestation) et trouvant dans la rue une visibilité en adéquation avec leurs valeurs.Le changement de terrain opéré en pénétrant dans un "lieu de monstration" ne trahit pourtant pas leurs uvres ; au contraire, le discours résonne différemment tout en étant inchangé. En délivrant un message humaniste par le prisme dimages stylisées, ces artistes arrivent à investir toutes les surfaces. Mais si le tour de force fonctionne, cest également grâce à la pertinence de la proposition qui offre une scénographie intelligente, avec une sélection juste.Uppercut plastique
Continuer à lireECRANS | Le film du street artist Banksy sorti en 2010 est reprogrammé ce jeudi pour une séance spéciale présentée par Jérôme Catz, boss du Grenoble Street Art Fest.
Vincent Raymond | Lundi 20juin 2016
Faites le mur ! na rien dun documentaire convenu mais venant de Banksy,éminent spécialiste du détournement des signes, codes, symboles et images à travers lart urbain, on nen espérait pas moins. Maniant la critique acerbe et le sarcasme caustique à travers ses pochoirs ou interventions (voir sa récente parodie macabre de parc dattraction, le glaçant Dismaland), lactiviste masqué sintéresse ici à la trajectoire dun fan du street art, Thierry Guetta, vidéaste compulsif accroché aux basques des bombeurs, quil convainc de se lancer à son tour dans la création artistique. Devenu Mr. Brainwash, le pataud Guetta rencontre un succès insensé : le milieu branchouille étasunien semballe pour ses réalisations quelconques, à la naïveté touchante.Chance du débutant, ou absence totale de sens critique, de goût de ce public qui doit sa légitimité à lépaisseur de son portefeuille ? Banksy tourne cette ascension comme une farce, ridiculisant les emportements dun marché sans aucune prise avec le réel, et les Tri
Continuer à lireFestival | Complexe dans sa définition comme dans sa forme, le street art tend aujourdhui à se démocratiser tout en étant sujet aux polémiques. À loccasion du Grenoble Street Art Fest organisé dès le 8 juin par le centre d'art Spacejunk, nous avons laissé de côté ces considérations sémantiques pour sillonner le quartier Championnet afin de découvrir les témoignages urbains de cet art passionnant.
Charline Corubolo | Jeudi 2juin 2016
Si Grenoble est avant tout considérée comme un pôle technologique, elle pourrait également revêtir le sigle de ville street art tant son béton sefface derrière les marques de cet art urbain couvrant avec humour ou poésie la couleur grisâtre des pavés. Un ADN citadin en perpétuel mouvement, apparu il y a plus de 40 ans à New York avec de "simples" signatures posées de manière vandale sur les wagons des trains. Le tag reflète alors un état desprit particulier et ouvre la voie au street art dont lhistoire sagrémente de nombreuses mutations stylistiques mais aussi discursives.Au début des années 1980, cet art illégal, performatif et éphémère traverse locéan Atlantique et pose ses bombes en Europe. Les villes se transforment alors en véritable terrain de jeux pour les graffeurs. Malgré les contraintes de réalisation, le graffiti se complexifie et derrière cet acte revendicateur apparaît un besoin dafficher au nez et à la barbe de chacun une histoire, une esthétique et souvent un message dénonciateur. Une démonstration qui passe par le graff, le pochoir, la sculpture ou même le collage. Une technique déjà apprivoisée dès la fin des années 1960 par Ernest Pignon-Ernest
Continuer à lireARTS | La deuxième édition du festival initié par le centre d'art Spacejunk aura lieu du mercredi 8 au dimanche 26 juin. On en détaille ici les grandes lignes.
Aurélien Martinez | Mardi 31mai 2016
Cest reparti pour le Grenoble Street Art Fest que Jérôme Catz du centre dart Spacejunk veut toujours plus grand. Cette deuxième édition a ainsi été rallongée en durée (on est maintenant sur presque trois semaines) et va sortir du quartier Championnet qui la vu naître lan passé « la fresque de la Villeneuve sera la plus emblématique de cette édition [...] ; on participe au désenclavement des quartiers dit prioritaires ».Un véritable « bon en avant » possible notamment grâce à la Ville de Grenoble qui a considérablement augmenté sa subvention (de 9 000 à 25 000 euros) et joue le jeu de la rue en facilitant le travail des artistes. Une contribution qui n'est pourtant quune part du budget total du festival, estimé par Jérôme Catz à quelque 200 000 euros ; budget bouclé grâce au mécénat et aux collaborations mises en place avec divers acteurs privés (échange, prêt ).Sinon, concrètement, pendant ces 18 jours, on pourra voir 45 artistes travailler à lair libre sur notamment 6 fresques monumentales ou les rencontrer ici et là : lors de conférences, de débats, autour des expos prévues à SpaceJunk, à lAncien musée de peinture Un lieu éph
Continuer à lireACTUS | Fresque offerte aux yeux des passants, luvre d'Ernest Pignon-Ernest réalisée sur un des murs de la Bourse du travail à la Villeneuve (Grenoble) se délite année après année. Afin de sauvegarder cette pièce d'importance, le centre d'art lance une opération de financement participatif pour la rénover.
Charline Corubolo | Mardi 10mai 2016
Si Spacejunk fait appel à vous, ce n'est pas pour vous enrôler dans son équipe, mais pour vous faire participer à un projet plus important. Défenseur acharné de l'art urbain, le centre d'art grenoblois s'attaque aujourd'hui à un chantier de grande ampleur : la réfection de la fresque d'Ernest Pignon-Ernest située près de Grand'Place, dans le quartier de la Villeneuve. Considéré comme l'un des pères fondateurs du street art, l'artiste a réalisé cette uvre en 1979 sur l'un des murs de la Bourse du travail. C'est à la suite d'échanges sur place avec des travailleurs et des habitants que le peintre se lance dans cette composition de 5 mètres de haut pour 14 de long traitant des dangers et des bienfaits du travail, en mêlant peinture et affiches syndicalistes.Presque 40 ans plus tard, l'intégrité de la pièce est en péril, lenduit servant de support seffritant. Spacejunk a donc ouvert une campagne de financement participatif, qui se clôture le 25 mai prochain, afin de financer la rénovation. Et à ceux qui ne voient pa
Continuer à lireACTUS | En complément de la grande interview dÉric Piolle et Corinne Bernard, zoom sur quatre sujets qui occupent en ce moment ladjointe aux cultures de la Ville de Grenoble.Par Aurélien Martinez
Aurélien Martinez | Mardi 5avril 2016
Le Ciel / la Belle électriqueLe contexte : Depuis larrivée de la Belle électrique en janvier 2015, la Ville repense son maillage de salles de concert. Et souhaite que cette dernière obtienne le prestigieux label "scène de musiques actuelles" avec le Ciel, petite salle située près de la place de Verdun qui se trouve en difficulté aujourdhui faute à une baisse de subvention de la part de lÉtat.Corinne Bernard : « Ça y est, on a des bonnes nouvelles ! Au 1er juin, la convention smac sera effective pour les deux lieux, et tout le monde est avec nous État, région, département. »Sur le Ciel : « La salle est utilisée 220 jours par an, on a 9 studios : il faut quon aille encore plus loin sur la répétition et la formation. Cest un lieu en centre-ville qui ne génère aucune nuisance sonore, on peut louvrir H 24 avec un petit peu dinvestissement et cest prévu. Cest un bijou bien caché : va juste falloir quon mette la lumière et quon dise que ce
Continuer à lireACTUS | Après une première édition dune dizaine de jours en 2015, le Grenoble street art festival va revenir en juin 2016 pour trois semaines. Et avec un soutien encore plus appuyé de la Ville de Grenoble (+64% de subventions). On fait le point. Aurélien Martinez
Aurélien Martinez | Mardi 29mars 2016
Pour son Grenoble street art festival lancé lan passé, Jérôme Catz, directeur du centre dart Spacejunk à lorigine du projet, voit les choses en grand ; en très grand même. « Lidée est vraiment de commencer à limplanter et den faire quelque chose de solide à léchelle européenne. On veut constituer un patrimoine pérenne pour que les gens se disent : "et si on allait visiter Grenoble non pas parce quon est aux pieds des montagnes mais parce quil y a des belles uvres". Dici la troisième édition, on peut imaginer arriver à un patrimoine dune quinzaine de murs monumentaux : on pourra venir à Grenoble juste pour voir ça ! »Doù une deuxième édition rallongée (on passe de douze à dix-neuf jours) et qui sortira de lhypercentre pour aller, par exemple, à la Villeneuve. « On veut faire une version 2 qui soit, par rapport à la version 1, de lordre de x5 ou x6. »25 000 euros de la VilleUne ambition qui cadre parfaitement avec les attentes de la municipalité, qui ne se prive dail
Continuer à lireECRANS | Sinspirant de laffaire de lArche de Zoé, Joachim Lafosse confie à un Vincent Lindon vibrant un rôle dhumanitaire exalté prêt à tout pour exfiltrer des orphelins africains. Lannée 2016 pourrait bien être aussi faste que la précédente pour le comédien récompensé à Cannes avec La Loi du marché.
Vincent Raymond | Mardi 19janvier 2016
Quil situe ses histoires dans le cadre intime dune famille en train de se disloquer (Nue Propriété, À perdre la raison) ou, comme ici, au sein dun groupe gagné par le doute et miné par les tensions, Joachim Lafosse suit film après film des schémas psychologiques comparables : il décrit des relations excessives, où un dominateur abusif exerce une subjugation dévastatrice sur son entourage. Cette figure charismatique nest pas toujours animée dès le début dintentions malveillantes : ainsi, le personnage que joue Lindon dans Les Chevaliers blancs est mû par une mission humanitaire quil considère comme supérieure à toute autre considération, toute contingence, y compris la sécurité des membres de son équipe.La poursuite orgueilleuse de son idéal va le faire glisser dans une spirale perverse. Hors de tout manichéisme, Lafosse ne réduit pas ce mentor déviant aux seuls effets de sa malignité : sans chercher à
Continuer à lireACTUS | Mais pourquoi la Ville de Bourgoin-Jallieu a-t-elle lancé, avec Les Belles journées, un nouveau festival ? Réponses.
Aurélien Martinez | Mardi 8septembre 2015
Les temps actuels sont plutôt à la suppression de certains crédits initialement dédiés à la culture quà la création de nouveaux temps forts et donc de nouvelles lignes budgétaires. Larrivée des Belles journées à Bourgoin-Jallieu avec, dès sa première édition, une programmation étincelante (mais pas forcément très grand public), questionne. Surtout que ce festival était une promesse de campagne du nouveau maire de droite de cette ville du Nord-Isère : à ny rien comprendre.Pour en savoir plus, on a donc passé un coup de fil à Marie-Laure Desforges, adjointe à la culture auprès de Vincent Chriqui, qui est daccord avec notre adjectif : cest « audacieux » de lancer un énième événement aujourdhui. Elle explique quil sagit dun rendez-vous pour les Berjalliens qui arrive en fin de saison des festivals (sans forcément vouloir rivaliser avec les mastodontes voisins) ; mais on comprend rapidement que les visées sont plus larges, notamment lorsque lon lit lédito du maire dans le dossier
Continuer à lireARTS | Depuis mercredi 10 juin, le Grenoble Street Art Festival a envahi la ville entre fresques murales, expositions et animations diverses. Une manifestation qui se veut avant tout « pédagogique », avec une portée artistique dont la réussite se trouve surtout dans les murs de Spacejunk. Charline Corubolo
Charline Corubolo | Vendredi 12juin 2015
Avant même de débuter, la première édition du Grenoble Street Art Festival, organisée par le centre d'art Spacejunk, faisait polémique. Diverses considérations politiques, notamment concernant l'annulation de plusieurs festivals et laccord dune subvention à celui-ci par la Ville de Grenoble, étaient au cur du débat. De notre côté, on attendait surtout de découvrir l'aspect artistique de la manifestation. On a dabord assisté à l'envahissement progressif (et toujours en cours) de lespace urbain, notamment du quartier Championnet et du Chorus, espace éphémère le temps du festival, par des fresques murales, dévoilant aux yeux de tous la complexité de cet art et l'impressionnante technique dont font preuve les artistes.Puis il y eut les vernissages des trois expositions phares de l'événement : celle de l'Ancien musée de peinture, celle de la Nunc ! Gallery et celle du centre dart Spacejunk. Un rendu fidèle à la
Continuer à lireARTS | Première édition pour le Grenoble street art festival, piloté par Jérôme Catz, boss du centre dart Spacejunk. On la rencontré pour en savoir plus, avant daller voir sur place ce que ça donne. Propos recueillis par Aurélien Martinez
Aurélien Martinez | Mardi 9juin 2015
Pourquoi un tel festival ?Jérôme Catz : Parce que cest important et que ça répond à lair du temps. Aujourdhui, on voit du street art de partout, on est bombardés par ça À Grenoble par exemple, il ny a pas un rideau de fer qui nait pas été tagué. On veut donc essayer de mettre des mots là-dessus, de proposer des temps où les gens vont pouvoir comprendre ce quest le street art en matière de mouvement artistique et dhistoire. La vocation du festival est vraiment pédagogique.Avec lidée de mettre en avant une forme dart pas encore légitimée comme elle le devrait ?Bien sûr. Cest ce que je défends depuis douze ans avec Spacejunk. Le street art, quand il est né, ne sappelait pas street art ; il ny avait pas de nom pour définir ce truc-là. Mais quand Ernest Pignon-Ernest faisait ses premières uvres en 1966, il faisait déjà du street art ; quand les premiers graffeurs ont retourné la ville de New York, ils en faisaient aussi ! Cest un mouvement qui a donc 50 ans dhistoire et qui senrichit toujours, exactement comme lart contemporain. Il a plein de sous-rubriques, là aussi comme dans lart
Continuer à lireARTS | Il y a des termes qui, au fil des siècles, deviennent de plus en plus flous. La notion de frontière est sans nul doute l'un de ces termes, dont les (...)
Charline Corubolo | Mardi 17mars 2015
Il y a des termes qui, au fil des siècles, deviennent de plus en plus flous. La notion de frontière est sans nul doute l'un de ces termes, dont les nouvelles données humaines (géographiques, sociales, virtuelles...) brouillent les pistes. Un nud sémantique et conceptuel que tente de démêler l'exposition Géopol'Art actuellement visible à la Maison de l'international.Suite à la septième édition du festival de Géopolitique, qui s'est tenu à Grenoble École de Management la semaine dernière, et pour la deuxième année consécutive, le centre d'art Spacejunk s'est associé à la manifestation pour apporter un regard artistique sur les questions soulevées. Les uvres d'artistes confirmés côtoient celles d'étudiants de l'école supérieure d'art graphique SupCréa, pour un ensemble percutant qui prend souvent le parti d'une frontière séparatiste ou au contraire d'un point d'échange.Goin présente une peinture intitulée Money crosses, people don't qui épingle un système frontalier régi par l'argent quand Manon Coninx et Elise Mail dévoilent une photographie qui révèle les frontières, souvent aberrantes, entre deux lieux sociaux. Les toiles Abstraitota
Continuer à lireARTS | Amener le street art en galerie est par essence compliqué, cette forme d'expression appartenant à la rue. Il est cependant normal que ces artistes (...)
Charline Corubolo | Mardi 9décembre 2014
Amener le street art en galerie est par essence compliqué, cette forme d'expression appartenant à la rue. Il est cependant normal que ces artistes cherchent une légitimité artistique et souhaitent vivre de leur production. Certaines propositions en galerie sont d'ailleurs intelligentes et cohérentes, dans l'esprit de ce passage entre la rue et le lieu culturel.Nous attendions donc beaucoup de la présentation des uvres de Goin, dont une des uvres ornait la couverture de notre Panoram'art en octobre dernier. Le graffeur français commence ainsi à être (re)connu grâce à ses pièces porteuses d'un message fort et d'une qualité plastique percutante. Entre pochoirs, sculptures et installations, il revendique une position tranchée sur notre société contemporaine guidée par un consumérisme outrageux.Une parole louable qui ne colle pourtant pas avec l'exposition présentée à Spacejunk. Dès l'entrée, les murs sont saturés de toiles dénonçant ce système de marques. Cette abondance tombe dans le cercle de cette consommation sociétale dénoncée, rendant le message de l'artiste paradoxal. Certes, une bonne partie des uvres dévoilent une réelle portée c
Continuer à lireARTS | Dans le cercle restreint des "street artists" connus et reconnus internationalement pour leur production de qualité, il y a Goin, graffeur français aux (...)
Charline Corubolo | Mardi 30septembre 2014
Dans le cercle restreint des "street artists" connus et reconnus internationalement pour leur production de qualité, il y a Goin, graffeur français aux messages acerbes. Faisant du pochoir sa technique fétiche, Goin décime aux quatre coins du monde ses bombes engagées politiquement et socialement, cherchant à provoquer un électrochoc, à éveiller l'esprit critique du public.Marquées en continu par l'actualité, ses productions tendent à opérer un renversement des schémas préconçus non pour aboutir à une rébellion mais pour établir un monde plus juste. Après avoir fait des murs de la ville de Grenoble sa galerie à ciel ouvert, Goin revient donc à Spacejunk avec une exposition intitulée Bring me the street. Il y aura des pochoirs, et l'on espère certaines des sculptures de l'artiste, dont la portée critique se révèle encore plus forte.Bring me the street, du vendredi 28 novembre au samedi 24 janvier, à Spacejunk
Continuer à lireECRANS | Ancienne des beaux-arts, ex-Miss météo du Grand Journal sur Canal + récupérée par le cinéma industriel français, Louise Bourgoin saffirme enfin comme une comédienne libre et accomplie avec "Un beau dimanche" de Nicole Garcia.Christophe Chabert
Christophe Chabert | Mardi 4février 2014
Lhistoire est connue mais mérite dêtre rappelée : alors quelle étudie les beaux-arts à Rennes, celle qui ne sappelle pas encore Louise Bourgoin se retrouve à jouer les mannequins pour des photos de mode. Ce drôle de mélange entre profondeur et superficialité, approche conceptuelle et glamour sur papier glacé, déterminera la suite de son parcours : animatrice télé sur le câble, puis Miss Météo dans Le Grand Journal de Canal +, où ses prestations marqueront durablement lexercice au point de devenir létalon de toutes celles qui sy essaieront ensuite. Dans ce cadre a priori rigide, elle utilise ses atours sexy et son naturel éclatant pour en faire des armes de distraction massive, donnant à ses interventions des airs de performances subversives. Sur le plateau, elle na peur de rien, ni de la nudité, ni du ridicule, ni des invités en tournée promo (version people) ou en tournée de propagande ( version politique) «Sur les rotules»Cest justement pour la promo du dernier film de Nicole Garcia, Un beau dimanche, quon la rencontre, dans un chalet-restaurant cerné par dabondantes chut
Continuer à lireECRANS | De Nicole Garcia (Fr, 1h35) avec Pierre Rochefort, Louise Bourgoin, Déborah François
Christophe Chabert | Mardi 4février 2014
On connaît désormais si bien le cinéma de Nicole Garcia, et on lapprécie si peu, que chaque film vient consolider une uvre dont la cohérence est aussi indéniable que labsence dintérêt. Sans surprise, Un beau dimanche regorge de plans où les personnages se figent, le regard pénétré, absorbés par leur tourment, et de dialogues signifiants et sentencieux, psychologisme souligné au feutre noir.Le film repose en partie sur les épaules de Pierre Rochefort, qui doit composer un personnage corseté par cette introversion forcée et une forme de passivité face au monde guère pratique pour discerner ses qualités de comédien. Dans un paradoxe qui rendrait presque lensemble mystérieux, on nous raconte comment un homme décide de refuser lhéritage familial, alors que Garcia cherche à offrir son premier grand rôle à lécran à son propre fils Cette curiosité ne tient pas longtemps, emportée par un dernier acte où la lutte des classes se résume à un empilement de clichés gênants la haute bourgeoisie réduite à de grandes demeures, des parties de tennis et des pulls noués autour des épaules.Au milieu de ce film congelé, Louise Bourgoin apporte une rafraîchissante
Continuer à lireECRANS | DAxelle Ropert (Fr, 1h42) avec Louise Bourgoin, Laurent Stocker, Cédric Kahn
Christophe Chabert | Mardi 27août 2013
Critique de cinéma et scénariste des films de Serge Bozon (dont lexécrable Tip Top, en salles dans deux semaines), Axelle Ropert signe ici son deuxième long après La Famille Wolberg et confirme son projet de cinéaste : refaire les films quelle aime en leur enlevant tout ce qui pourrait faire spectacle, comme si les originaux avaient ingurgité un tube de lexomil. Après La Famille Tenenbaum, cest Faux semblants de Cronenberg qui est ici lointainement remaké, puisquon y retrouve deux frères médecins dont la relation à la fois fusionnelle et complémentaire va être fragilisée lorsquils tombent amoureux de la même femme.Plutôt que de jouer la carte de la tragédie, Ropert sen tient donc à un recto tono émotionnel, sans cris, larmes, rires ou effusions daucune sorte. Le film semble avancer sur une ligne droite doù il ne doit absolument jamais dévier, entraînant tout (dialogues, séquences, jeu des acteurs) vers une platitude absolue. Ce qui, pour la réalisatrice, est sans doute une preuve de radicalité, apparaît en fin de compte, à linverse, comme le plus ordinaire du cinéma téléfilmé français !Christophe Chabert
Continuer à lireECRANS | De Guillaume Nicloux (Fr, 1h54) avec Pauline Étienne, Louise Bourgoin, Isabelle Huppert
Christophe Chabert | Mercredi 13mars 2013
Pour avoir beaucoup défendu Guillaume Nicloux dans ces colonnes, on sait aussi à quel point les échecs répétés (et souvent injustes) de ses films dans les salles lont rendu amer et méfiant. Cette nouvelle adaptation de La Religieuse montre en effet un cinéaste qui, sans mauvais jeu de mots, ne sait plus à quel saint se vouer pour séduire le public, et lorgne ouvertement vers le triomphe de Des hommes et des dieux.Comment expliquer autrement sa quasi-démission dans la mise en scène, qui confond austérité et académisme, à la lisière du téléfilm, embourbée dans luniforme grisaille des murs et des habits sacerdotaux, les chuchotements du cloître et le recto tono de la voix off ? Le problème, cest que si Beauvois affichait une empathie (contestable) pour ses moines, Nicloux doit faire avec lanticléricalisme du roman de Diderot, quil tente de désamorcer jusquau contresens.Il faut attendre larrivée dIsabelle Huppert, dune surprenante drôlerie, pour quun peu de folie entre dans le film. Trop tard, car lencéphalogram
Continuer à lireARTS | Commissaire de lexposition Quedarse Ciego actuellement présentée à Going Blind, et co-auteur du livre Paños récemment paru aux éditions Le Dernier Cri, Reno Leplat-Torti nous en dit plus sur lart méconnu des paños, né au sein des prisons américaines.Propos recueillis par Damien Grimbert
François Cau | Lundi 16janvier 2012
Que sont exactement les paños ?Les paños sont des mouchoirs dessinés par des prisonniers américains - en général dorigine chicano, même si ce nest plus forcément systématique. Cest une manière pour les détenus, qui ne savent pas toujours écrire, de communiquer avec lextérieur, que ce soit leur famille, leurs associés, les membres de leur gang...Ils utilisent des mouchoirs comme support parce que cest ce quils trouvent dans le « package » quon leur remet en prison. Et avec le temps, cest devenu une sorte de tradition.Depuis quand cette tradition existe-t-elle ?Il y a plusieurs hypothèses. La plus probable la ferait remonter au début du siècle dans les prisons mexicaines, après la guerre franco-mexicaine. Elle se serait ensuite diffusée dans les Etats du sud-ouest des Etats-Unis, de la Californie au Texas, puis dans le reste du pays.Avec quoi les détenus dessinent-ils ?Cest variable, mais la plupart du temps, cest avec un stylo parce que cest ce quil y a de plus simple à se procurer dans lunivers carcéral. Après, on en a vu faits avec du café, de la cire de bougie, tout ce qui per
Continuer à lireECRANS | De Frédéric Beigbeder (Fr, 1h38) avec Gaspard Proust, Louise Bourgoin, JoeyStarr
François Cau | Vendredi 13janvier 2012
Écrivain, Frédéric Beigbeder aimait les formules-choc, probablement héritées de son passé de publicitaire. Devenu cinéaste (mais on devrait plutôt dire quil simprovise dans cette fonction), le voici qui tente pathétiquement den trouver un équivalent filmique. Solution 1 : faire reprendre par son personnage-alter ego (un médiocre Gaspard Proust dont le jeu bien pauvre consiste à dire son texte en bougeant les bras) les aphorismes lourdingues du roman, dans des intérieurs chics qui doivent valoir léquivalent dune vie entière dun Smicard. Solution 2 : pomper sans vergogne le style Fight club en lui ôtant toute substance (car ce que raconte le film sur lamour, le couple, les hommes, les femmes et la vie, est au bas mot sans intérêt), comme un défilé fatigant de formats courts télé (Bref nest pas très loin ) où lon injecte guests (certaines sont très bien, Lemercier en particulier) et clins dil, jusquà ce climax cauchemardesque où Louise Bourgoin regarde sur son écran plat Le Grand journal de Canal +. Dur de faire plus bêtement corporate que cette mise en abyme éloquente, où lon contemple son nombril télévisuel avec satisfaction. LAmour dure trois ans est, à tous les se
Continuer à lireMUSIQUES | Cest un peu la bonne nouvelle de ce début dannée pour les amateurs de rap « différent ». Figures de proue dun nouvelle scène hip-hop new-yorkaise en pleine (...)
François Cau | Vendredi 6janvier 2012
Cest un peu la bonne nouvelle de ce début dannée pour les amateurs de rap « différent ». Figures de proue dun nouvelle scène hip-hop new-yorkaise en pleine effervescence, les trois olibrius de Das Racist viendront nous gratifier de leurs rimes loufoques et de leur attitude déconneuse aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu. Un temps pris pour un simple phénomène viral en raison du succès remporté par leur improbable Combination Pizza Hut and Taco Bell, Himanshu Suri, Ashok Kondabolu et Victor Vazquez ont depuis prouvé, en lespace de deux mixtapes et dinnombrables prestations live, quil y avait du talent, de linvention, et une bonne dose de dérision acide derrière leur absurdité de façade. Produit par une dream team prestigieuse (El-P, Diplo, Chairlift, Yeasayer ) et rempli de refrains énigmatiques au possible (« Michael Jackson, un million de dollars, tu vois ce que je veux dire ? »), Relax, leur premier album sorti à lautomne, a dailleurs confirmé tout le bien quon pensait des lascars. Ne reste plus quà les découvrir sur scène !
Continuer à lireECRANS | De Rémy Bezançon (Fr, 1h50) avec Louise Bourgoin, Pio Marmaï
François Cau | Jeudi 22septembre 2011
Le Premier jour du reste de ta vie sera-t-il comme un heureux accident dans la carrière de Rémy Bezançon ? Car cet Heureux événement retombe dans les scories de son premier film, Ma vie en lair, ce mélange dair du temps branchouille, dobservation sociétale façon magazine féminin et de cynisme médiocre qui glorifie la nullité ordinaire, laissant lhéroïsme et laltérité dans un hors-champ phobique. Cette chronique dune maternité comico-dramatique est non seulement très mal écrite (au bout dune heure, on a déjà le sentiment dattendre la dernière scène), mais se gargarise dun déterminisme social quon croirait inspiré dune mauvaise enquête dopinion. Du coup, Bezançon fait du Bénabar cinématographique : de la vie de couple, il ne retient que les moments merdiques (les engueulades, les lâchetés, les gaps lacaniens en version hi-tech, lui devant ses films et sa Playstation, elle avec ses bouquins et ses cupines) ; de lenfantement, il souligne les détails bien crados (lutérus déchiré, puis recousu) ou franchement insupportables (les grands-mères intrusives) ; quant à lamitié, il la transforme en complicité beauf, y compris au féminin. Dans un monde bien fait, où les
Continuer à lireMUSIQUES | La sixième édition du festival se déroule toujours bien à Bourgoin-Jallieu, et ouvre toujours la voie aux découvertes numériques et électroniques. On en parle (...)
François Cau | Lundi 11avril 2011
La sixième édition du festival se déroule toujours bien à Bourgoin-Jallieu, et ouvre toujours la voie aux découvertes numériques et électroniques. On en parle tardivement (les manifestations se déroulant du 31 mars au 16 avril), mais il faut dire que la soirée la plus envoûtante montre le bout de son nez cette semaine. Le vendredi 15 avril se fait ainsi jour de chance pour les amoureux de lélectro planante et mystérieuse, pour les âmes vendues aux sorciers de la platine flirtant avec dexotiques mondes méconnus, doux aux oreilles comme ils sont évocateurs pour limagination. Oui, on estime que le live de Bonobo est prometteur, dautant quil sera le voisin de Hidden orchestra, également recommandable et recommandé. Les jeudi et samedi nont pas à rougir de leur programmation, avec entre autres Undergang et The Young gods. Pour la programmation complète et tous les détails pratiques, référez-vous au site www.electrochoc-festival.com.
Continuer à lireMUSIQUES | Zoom / Éclectique, foisonnante, et souvent passionnante, la programmation de cette 2e édition du festival ElectroChoc ne manque pas de chien. 9 soirées en (...)
| Mercredi 4avril 2007
Zoom / Éclectique, foisonnante, et souvent passionnante, la programmation de cette 2e édition du festival ElectroChoc ne manque pas de chien. 9 soirées en 15 jours, près dune trentaine dartistes invités, 11 pays différents représentés Et au-delà des chiffres, un véritable parti-pris, celui de mettre en avant la frange la plus scénique des musiques électroniques, ouverte à toutes les fusions. Entre jungle, dub et jazz pour les fédérateurs combos Sayag Jazz Machine et Cosmik Connection, électro et musiques du monde pour Kamilya Jubran et le projet Electro Bamako de Marc Minelli, rock, techno, et musique industrielle pour la soirée réunissant le grand Alec Empire, Sound Of ZZZ, et El Bäron Brissetti Mais cessons là lénumération, pour mettre en avant nos coups de cur. À commencer par Dr Das, anglo-pakistanais qui a eu la bonne idée de lâcher sa formation initiale en pleine débâcle artistique, Asian Dub Foundation, pour se concentrer sur un projet instrumental autrement prometteur. Ou encore Fedayi Pacha, et son dub électronique ouvertement orientalisant, loin des clichés en cours. On citera encore lexcellente découverte hip-hop-folk-électro The John Venture, qui réunit des m
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