Par akademiotoelektronik, 29/12/2022
Vivifiantes ou perturbantes ? Le défi des émotions au quotidien
Les émotions, c’est vital
Mais au fait, de quoi parlons-nous exactement ? Définition du dictionnaire : " L’émotion est un trouble, une agitation passagère ou un état affectif intense, caractérisés par une brusque perturbation physique et mentale. " Ces réactions ne devraient pas être dangereuses pour l’homme. Au contraire, elles sont utiles, indispensables même à sa survie et à celle de l’espèce. Depuis Darwin (1), on sait que tout être, humain ou animal, naît avec un équipement émotionnel qu’il partage avec ses congénères et qui lui permet d’agir d’instinct, de s’adapter aux situations délicates. Autrement dit, chercher à maîtriser à tout prix nos émotions peut mettre en péril notre vie.
Depuis l’âge des cavernes, la peur est un stimulant pour qui sait la dépasser. Elle nous signale les dangers, dirige le sang vers les jambes, ce qui prépare à la fuite. Simultanément, le corps est paralysé quelques instants, le temps de décider s’il serait judicieux de se cacher ou pas. La colère a mauvaise réputation, on l’amalgame à la violence. Pourtant, elle libère une foule d’hormones, dont l’adrénaline, qui favorisent une action vigoureuse en vue de changements salutaires. De plus, elle indique que les limites de l’acceptable sont atteintes et elle peut se substituer à la violence.
La tristesse permet de se replier sur soi pour faire le travail de deuil nécessaire après une séparation. " Les larmes contiennent à peu près dix fois plus d’hormones de stress que le sang ", indique Marc Schwob, chercheur en neurophysiologie. Pleurer est donc la manière la plus naturelle d’extérioriser sa peine.La joie, euphorisant et désinhibiteur naturel, stimule la production d’hormones du plaisir et permet d’accomplir avec enthousiasme toutes les tâches qui nous incombent. C’est un aimant : elle attire les autres vers nous et nous ouvre au partage. Mieux, on admet aujourd’hui que le rire a des vertus thérapeutiques. En effet, il existe un lien entre immunité et émotions. La joie et le plaisir renforcent les défenses immunitaires. La peur, le chagrin, la douleur et le stress les affaiblissent et nous rendent moins résistants aux germes et aux virus.
1- Cité dans “Psychologie des émotions et des sentiments”, Jacques Cosnier, Retz, 1994.
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