Par akademiotoelektronik, 07/04/2023

La réforme du bac a-t-elle déjà un impact positif sur l’orientation des élèves ?

Les doublettes de spécialité choisies par les élèves de terminale leur ont permis de faire des études plus en rapport avec leurs choix et de mieux coller aux attentes des formations, jugent deux rapports.

Ouest-France Arnaud BÉLIER.Modifié le Publié le

Quelles sont les conséquences de la réforme du bac entrée en vigueur à la rentrée de 2020 ? Quel impact a-t-elle eu, notamment, sur les choix d’orientation des élèves ? Comment les formations supérieures ont-elles, de leur côté, accueilli ces bacheliers nouvelle manière ? Deux rapports du service statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche (SIES) et de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGÉSR) viennent de dresser un premier bilan.

Pour comprendre l’enjeu, il faut rappeler que les anciennes séries scientifique (S), littéraire (L) et économique (ES) ont disparu au profit d’un tronc commun et de spécialités : trois en première, deux en terminale. Pour le SIES, la réforme a porté ses fruits : Les 66 doublettes possibles en terminale ont permis la diversification des profils des candidats. On observe une forte cohérence entre les choix d’enseignements de spécialité effectués en terminale et les vœux formulés par les candidats sur Parcoursup​, la plateforme qui centralise les vœux de formation supérieure des élèves.

Le niveau et la mention « déterminants »

Pour l’essentiel, le nouveau système fonctionne bien, juge le SIES. « Ce sont le niveau scolaire et la mention obtenue au baccalauréat qui apparaissent comme les facteurs les plus déterminants pour recevoir rapidement une proposition. Finalement, les candidats poursuivent leurs études dans une formation en rapport avec leur choix d’enseignement de terminale, même quand ils avaient choisi de suivre des enseignements de spécialité rares au lycée. »

La réforme du bac a-t-elle déjà un impact positif sur l’orientation des élèves ?

Même satisfecit du côté de l’IGÉSR. Côté élèves, la réforme a été bien comprise​, les choix d’orientation ont été cohérents avec les choix de spécialités​. Coté formations supérieures, il y a une forte adéquation ​entre leurs vœux et les attendus.

De nouveaux profils (mathématiques/sciences économiques et sociales ; physique-chimie-numérique et sciences informatiques) sont apparus. Les filières qui réclament des profils forts en maths, pour relever les défis du futur (intelligence artificielle, informatique) ont été rassurées. Mais les maths ne sont plus la voie royale unique.

Des profils plus diversifiés

Les profils physique-chimie-sciences et vie de la Terre ont été particulièrement bien accueillis dans les études santé​, relève par exemple l’IGÉSR. Même chose pour les instituts d’études politiques qui accueillent, aujourd’hui, des profils bien plus diversifiés, avec une forte représentation des doublettes « histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques » ​et « sciences économiques et sociales »​,​là où la série « S » ​représentait encore 26 % des admis en 2020.

D’une manière générale, l’IGÉSR constate que « les élèves ayant fait un même choix de doublettes de spécialité en terminale se répartissent dans des formations variées, avec, dans le même temps, une concentration plus forte sur les formations qui apparaissent en cohérence avec les spécialités poursuivies ».

L’orientation, un sacré défi

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C’est dire qu’aux yeux du SIES et de l’IGÉSR, qui bénéficient d’une véritable autonomie d’expertise au sein du ministère de l’Éducation nationale et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la réforme du bac porte déjà ses fruits. Reste que pour les élèves concernés, faire un choix d’orientation, et donc de spécialités, dès la fin de la seconde, est un sacré défi et met une pression terrible sur des épaules encore jeunes.

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