Par akademiotoelektronik, 26/04/2022
Ces projets des géants de la tech vont révolutionner nos loisirs
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Les parasols rafraîchiront l’air… et les boissons
Carlo Ratti a beau diriger un labo au très sérieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), cet urbaniste italien a quelque chose d’un professeur Tournesol moderne. Notre homme vient de concevoir un objet des plus étonnants : un parasol géantse dépliant comme un origami sur 3 mètres de diamètre, et recouvert de panneaux solaires. Grâce à ces plaques photovoltaïques, l’abri, développé avec un gros fabricant de glaces italien, peut non seulement recharger un téléphone portable, mais aussi rafraîchir l’air environnant et refroidir les boissons rangées dans un miniréfrigérateur intégré. «Le plus difficile a été de trouver une manière simple et élégante d’ouvrir le parasol», précise un porte-parole. Seule une douzaine de prototypes existent aujourd’hui, installés dans le parc d’une bibliothèque milanaise pour l’été.
Nous ferons du kitesurf tirés par des drones
Les épreuves d’aviron ou de cheval-d’arçons vont prendre un petit coup de vieux… En 2023, Philippe Blanchard, ancien directeur au Comité international olympique, espère organiser ses premiers Futurous Games, sortes de JO de la tech. La liste des disciplines officielles est encore en cours de finalisation, mais on pourrait assister à des compétitions de kitesurf avec drones, de danse en apesanteur, de pentathlon avec exoprothèses… La Russie, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite sont sur les rangs pour accueillir l’événement, prêts à aligner une centaine de millions d’euros de budget.
Les casques de réalité virtuelle deviendront des lunettes…
Chez Facebook, 10 000 salariés travaillent sur les problématiques de réalité virtuelle. Et les premiers résultats sont là. L’an dernier, le groupe a lancé Oculus Quest 2, un casque d’immersion allégé (503 grammes) à prix accessible (349 euros), qui aurait déjà fait 5 millions d’adeptes. Chaussé sur le nez, il est supportable plusieurs heures et permet d’explorer un jeu vidéo ou d’assister à un concert. Pas mal, mais tous les géants de la tech le savent bien : s’ils veulent faire de leurs gadgets des objets du quotidien, ils doivent en améliorer encore le confort d’utilisation. Associée à Ray-Ban, la firme de Mark Zuckerberg, de même que HTC, planche donc sur des lunettes de réalité virtuelle plus pratiques…
A en croire des brevets récemment déposés, d’autres acteurs comme Samsung et Mojo Vision misent carrément sur des lentilles de contact embarquant caméra et écran… «Il faudra réussir à convaincre les clients qu’une batterie miniaturisée en contact avec la cornée ne pose pas de problème biologique», note Nicolas Ribeyre, responsable de la veille du salon Laval Virtual. Pas gagné.
Les géants du streaming s’adapteront à nos humeurs
Aujourd’hui, Deezer, Spotify et autres plateformes vous recommandent des chansons selon vos écoutes précédentes. D’ici quelques années, elles sauront s’adapter à vos émotions. Votre montre connectée leur indiquera un rythme cardiaque ou une température corporelle, et le micro de votre smartphone servira à détecter en temps réel la moindre nuance de joie ou de stress dans votre voix. Toutes ces données, croisées, permettront alors à un système d’intelligence artificielle de proposer l’air adapté à la situation. «Pour offrir un tel niveau de personnalisation, il faut avoir découpé des millions de musiques en segments catégorisés selon leur tempo, leur orchestration, leur “percussivité”…», explique Nathalie Birocheau, DG d’Ircam Amplify, qui développe un outil de description automatique des morceaux.
Les parcs Disney accueilleront toutes sortes d’humanoïdes
Les brevets déposés par Disney laissent peu de place au doute : les humanoïdes vont envahir les allées des parcs d’attractions . Le géant du divertissement imagine toutes sortes de robots étonnants. Certains prendront des allures de mascotte câline, aux matériaux souples et angles arrondis pour ne pas blesser les enfants. D’autres joueront les acrobates, capables de survoler les passants et d’enchaîner des pirouettes spectaculaires. Beaucoup, enfin, se chargeront probablement d’accueillir et d’orienter le visiteur : pour une meilleure interaction, ils cligneront des paupières, jetteront des coups d’œil à l’approche d’un touriste et arriveront à changer l’intensité ou la direction de leur regard.
Nous ne perdrons plus de temps à l’aéroport
Au CNRS, une trentaine d’équipes de recherche planchent sur le sujet : les térahertz, des ondes encore peu exploitées mais prometteuses. Dans les télécoms, elles permettront de transférer plus de données, plus vite : Samsung teste déjà cette bande de fréquence pour accroître considérablement le débit de sa technologie 6G. A l’aéroport, elles nous feront gagner un temps fou au portail de sécurité. Grâce à leur rayonnement extrêmement traversant et précis, ces térahertz scanneront plus vite et plus loin les individus comme les valises. «Oubliez les fouilles et les affaires à sortir du sac !, sourit Eric Freyz, directeur de recherche au Laboratoire ondes et matière d’Aquitaine. Vous n’aurez qu’à passer une poignée de secondes devant des caméras.» Seul bémol, pour l’instant, cette technologie reste coûteuse et nécessite des dispositifs encombrants.
Les manèges atteindront 250 kilomètres-heure
Les fans de sensations fortes vont être servis. En Arabie saoudite, le parc d’attractions géant Six Flags Qiddiya, en construction, devrait accueillir d’ici quelques années les montagnes russes les plus rapides du monde : sur un parcours de 4 kilomètres, le train fera des pointes à 250 kilomètres-heure. Un record que l’on doit à Intamin, un constructeur de manèges méconnu du grand public, mais déjà à l’origine d’une ribambelle de machines à hurler en Europe et en Amérique du Nord. Pour toujours plus d’adrénaline, ses équipes R&D travaillent sur des mécanismes de propulsion par jet d’eau des wagons ou des systèmes d’électroaimants ultrapuissants. «On peut aussi imaginer de nouveaux matériaux pour alléger les équipements de sécurité, rêver à une individualisation poussée des attractions…», esquisse Branko Mamula, commercial de l’entreprise. Frissons garantis.
Les smartphones feront apparaître des hologrammes
Difficile de l’imaginer mais d’ici quelques années, d’un simple coup de fil, vous pourrez faire apparaître l’hologramme de votre interlocuteur, grandeur nature. Grâce à un gant adapté, vous aurez même la sensation de le toucher. Un pareil tour de magie requiert la compression d’un nombre important de pixels et une grande puissance de calcul, mais, du MIT au centre de recherche de Microsoft, des bataillons d’ingénieurs triment pour rendre cette technologie plus accessible. Signe que les choses avancent, et vite, la start-up Leia Inc., pépite californienne cofondée par des Français, va lancer une tablette holographique à seulement 1 000 dollars. L’écran permettra de regarder films ou jeux vidéo en contenus tridimensionnels sans avoir à porter de lunettes.
Nous pourrons dialoguer avec le monde entier
Voilà qui va faciliter les vacances à l’étranger. A Mountain View, les équipes de Google développent un système de traduction simultanée qui imitera parfaitement notre voix, notre débit de parole, ou encore nos intonations. Une véritable gageure. «Les émotions et les hésitations ne sont pas toutes exprimées de la même façon dans les différentes cultures», rappelle François Yvon, chercheur au CNRS dans le groupe Traitement du langage parlé. En attendant, sans être aussi perfectionnées, une ribambelle de solutions existent depuis peu sur le marché. Comme les oreillettes de Waverly Labs, convaincantes : connectées à votre smartphone, elles traduisent les paroles de votre interlocuteur en direct… Avec un léger décalage et une voix synthétique, certes.
Nous logerons dans des hôtels de luxe en orbite
Soyons clairs, le chassé-croisé d’été Terre-Lune n’est pas pour demain. Mais le tourisme spatial n’a plus rien d’une chimère. Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, s’offre un petit tour dans l’espace avec son frère, Elon Musk table sur une première mission touristique d’ici 2022, Virgin Galactic aurait enregistré 650 candidats prêts à débourser 250 000 euros pour un aller-retour dans sa navette… Résultat ? Des petits malins réfléchissent déjà à des business connexes.
Des architectes japonais planchent sur un aéroport spatial, un entrepreneur français, Nicolas Gaume, veut créer un centre de formation – pour 30 000 dollars, les volontaires vivront des simulations de voyage en réalité virtuelle et des vols paraboliques pour tester l’apesanteur –, et des anciens de la Nasa peaufinent un prototype de «modules hôteliers» de luxe à implanter en orbite. «Il n’y aura plus une station spatiale internationale, mais des dizaines, estime François Chopard, patron de l’incubateur Starburst Accelerator. Certaines pourraient être dédiées au tourisme, d’autres à la production ou au stockage de données.» En attendant, l’entreprise héraultaise Zephalto compte bientôt propulser des passagers dans un ballon stratosphérique à 25 kilomètres d’altitude : plus de 200 candidats se sont déjà préinscrits malgré le prix minimal de 100 000 euros. Les vols d’essais sont en cours.
Le spectateur deviendra le héros des films
Marre d’être déçu de la fin d’un film ? A la tête de CtrlMovie, le réalisateur Tobias Weber veut permettre aux spectateurs de décider, depuis leur canapé ou leur siège de cinéma, du déroulé de l’histoire qu’ils regardent. L’opération ne prend que quelques secondes, via une appli de smartphone, et la majorité des voix l’emporte. «Pour un film d’une heure et demie, nous devons disposer d’au minimum quatre heures de contenus pour pouvoir alimenter les différentes intrigues possibles», explique l’artiste.
Des studios concurrents ont déjà proposé des expériences et lui-même a une œuvre à son actif. Mais ce n’est qu’un début : six longs-métrages sont en cours de réalisation, dont des films d’aventures pour Disney et Paramount. Une autre révolution devrait métamorphoser nos séances ciné : la propagation des deepfakes. Ultraréalistes, ces images fabriquées grâce à l’intelligence artificielle pourraient faire revivre à l’écran des stars décédées ou substituer le visage du spectateur à celui de l’acteur principal. Il n’aura jamais été aussi facile de jouer les héros.
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