Par akademiotoelektronik, 29/08/2022
Swoon : une plainte contre X déposée au nom de 19 personnes | iGeneration
Les choses bougent dans l'affaire Swoon, cette fintech qui a fermé ses portes début août en laissant une partie de ses clients sans nouvelles de leurs épargnes. Face à l'absence d'avancées dans l'affaire, des anciens clients se sont organisés pour monter le dossier en justice. Une plainte contre X a été déposée au nom de 19 personnes auprès du parquet national financier. Elle est appuyée par l’association France Conso Banque ainsi que par deux avocats.
Swoon avait pour ambition de proposer une épargne très avantageuse de 3 % à ses clients. Pour se financer, le groupe misait sur des prêts à 5 % faits à de petites entreprises généralement boudées par les banques traditionnelles. L'établissement avait finalement fermé de manière subite en août dernier. Depuis sa brève réapparition en septembre, le fondateur de la société n'a plus donné de nouvelles. Les courriers des clients destinés au siège social sont retournés non distribués.
D'après la plainte, plusieurs millions d'euros restent introuvables. Neuf chefs d'infractions y sont mentionnés, parmi lesquels « escroquerie », « abus de confiance », « pratiques commerciales trompeuses » mais aussi « utilisation illicite d'expressions à connotation bancaire ou usage abusif du qualificatif de banque ». La société se présentait en effet comme une vraie banque dans sa communication alors qu'elle ne disposait pas d'un agrément bancaire. Cela complique les questions de garanties et de remboursement pour les clients.
Le dossier ne va pas être simple. « Il s'agit d'une affaire complexe où il faut remonter jusqu'aux principaux responsables et décortiquer toute cette filière », expliquent les avocats du groupe à La Dépêche. Swoon était basé sur trois sociétés différentes, ce qui rend difficile le suivi des fonds. La plainte précise qu'un « transfert complet des fonds disponibles vers un compte situé en Lituanie » a été constaté à quelques jours du dépôt de bilan. Au moins 200 personnes sont concernées par l'affaire selon les avocats, et les anciens clients ont jusqu'à la fin janvier pour rejoindre l'action collective.
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