Par akademiotoelektronik, 07/09/2022

PhonAndroid Test Honor 50 : c’est comme si Huawei avait enfin retrouvé les services Google !

Après de longs mois sans aucune nouveauté à proposer sur le marché français, Honor revient enfin avec non pas un mais deux téléphones. L’un d’eux est le Honor 50. Clone du Huawei Nova 9, il profite d’un prix modéré, d’une fiche technique équilibrée et surtout de tous les services Google qui ont tant manqué à la marque avec le Honor 9X Pro. La proposition est-elle bonne ? Est-elle à la hauteur du Honor que nous avons connu et apprécié ? Réponse dans ce test complet.

Honor 50

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Ces prix ont été actualisés le 30/01/2022 par All4affiliates. Ils sont listés en ordre croissant et hors frais de livraison. Seuls les prix affichés chez les marchands font foi.

Comment revenir après un an et demi d’absence complète sur un marché aussi dynamique que celui des smartphones ? Un défi d'autant plus difficile quand d’autres marques sont là pour profiter de chaque instant de faiblesse et que le marché est en récession pour cause de pénurie de pièces détachées. Et pourtant, c’est bien ce que tente de faire Honor, ancienne filiale de Huawei revendue en début d’année. Grâce à cette nouvelle indépendance, la marque n’est plus sujette à l’embargo subi par son ancienne maison-mère. Honor peut donc librement utiliser des technologies américaines… dont les fameux GMS.

Lire aussi – Test Xiaomi 11T Pro : à vos marques, prêts, chargez !

Et c’est ainsi que Honor annonce son retour en téléphonie mobile à l’international. En France, cela se concrétise avec deux smartphones : le Honor 50 et le Honor 50 Lite. Ils ont tous les deux fait l’objet d’une présentation dans nos colonnes à l’occasion de leur officialisation française. Pour l’instant, la filiale française de la marque n’a pas l’intention de commercialiser le Honor 50 Pro. Le Honor 50 servira donc de porte-étendard.

Hasard du calendrier, Huawei lançait quelques jours plus tôt le Nova 9, un smartphone bien sous tous rapports, fonctionnant sous EMUI 12 (Harmony est réservé à la Chine) et dépourvu de 5G et de services Google. Vous pourrez bientôt retrouver un test complet du Nova dans nos colonnes. Au-delà de la proximité entre les deux téléphones, la proposition de Honor est-elle bonne en soi ? La marque a-t-elle perdu de son agressivité ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles nous répondrons dans ce test complet.

Notre test vidéo

Fiche technique

Honor 50
Dimensions160 x 73,8 x 7,8 mm
Poids175 grammes
Ecran6,57 pouces OLEDratio 19,5:9Full HD+ (1080 x 2340) pixels (385 ppi)144 HzHDR10+
ChipsetQualcomm Snapdragon 778 (6 nm)
OSAndroid 11
RAM6/8 Go
Stockage128/256 Go
microSDnon
Capteur principalPrincipal :108 MPf/1.9Autofocus à détection de phaseUltra grand-angle :8 MPf/2.2angle de vue 120°Macro :2 mégapixelsf/2.4Caméra calcul des profondeurs :2 mégapixelsf/2.4vidéo 4K @ 30 ips
Capteur secondaire32 MPobjectif ouvrant à f/2.2
Batterie4300 mAhCharge rapide 66W
5GOui
ConnectivitéWiFi 6Bluetooth 5.2NFC
Mini port jack 3,5 mmnon
BiométrieScanner d’empreinte sous l'écran
Résistance à l'eauN.C.

Prix et disponibilité

Le Honor 50 est un smartphone positionné sur le milieu de gamme. Il est vendu à partir de 549 euros. Pour ce prix, vous disposez de 6 Go de mémoire vive et 128 Go de stockage. Une autre configuration est également vendue en France. Elle profite de 8 Go de stockage et de 256 Go de stockage. Elle est commercialisée à 599 euros. Soit 50 euros de différence pour doubler stockage et d’augmenter la RAM de 33 %.

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Le smartphone se décline en quatre coloris en France. Notez que la robe que vous retrouvez dans ce test est « Midnight Black » (que vous pouvez traduire par noir brillant). Les autres sont « Crystal Frost » (blanc avec des reflets irisés), « Vert émeraude » (un vert assez joli) et « Honor Code » (une coque irisée avec les lettres « Honor » brillantes).

La version Midnight Black testée ici est certainement la plus classique de toutes, mais pas forcément la plus jolie à notre goût. Notre exemplaire est pourvue de la meilleure des deux configurations possibles. Attendez-vous donc à certains résultats légèrement moins bons sur les tests techniques pour la version 6+128 Go.

La sortie du Honor 50 est programmée pour aujourd'hui, 4 novembre 2021, après une période de précommande d'une grosse semaine durant laquelle Honor multipliait les incitations. D’abord, une réduction immédiate de 100 euros permettant de baisser le prix du téléphone sous la barre des 500 euros, même dans sa meilleure version. Ensuite une paire d’écouteurs Honor Earbuds 2 Lite offerte d’une valeur de 100 euros. Nous parlerons d’ailleurs de ces écouteurs dans la partie audio de ce test.

Vous retrouvez dans la boîte un ensemble complet d’accessoires. Vous retrouvez d’abord un câble USB type-C vers USB type-A. Vous avez également un adaptateur secteur compatible USB type-A. Ça, c’est très bien. Il est compatible avec la charge rapide acceptée par le smartphone. Vous avez également une paire d’écouteurs filaires compatibles USB type-C. Et enfin un outil pour ouvrir le tiroir de la SIM. Notre exemplaire de test était fourni avec une coque en plastique souple et transparente (voir photo ci-dessous). Elle ne sera pas présente dans la version que vous pourrez acheter. Dommage.

Design

La boîte est maintenant ouverte : observons maintenant le smartphone. La première remarque intéressante concerne la prise en main. Le smartphone est très léger dans la main et il est facile à utiliser, malgré un écran de taille confortable. Ceci est dû d’une part à son poids, le smartphone ne pesant que 175 grammes, et à ses lignes incurvées sur les tranches latérales, aussi bien à l’arrière qu’à l’avant. Voilà une bonne première impression qui nous rappelle celle de certains concurrents, comme le Find X3 Neo.

La seconde remarque concerne le design. Et notamment la forme du module photo. Honor appelle cela « Dual Ring » et s’inspire, selon la marque, de l’horlogerie. Ce module photo est vertical. Il est positionné en haut à gauche. Il est constitué de deux niveaux : un premier en verre minéral, qui couvre tout le module, et un second avec les deux « sous-modules » circulaires. Le sous-module supérieur, cerclé de métal, intègre un seul objectif (celui du capteur 108 mégapixels). Et le sous-module inférieur en intègre trois, ainsi que le flash. Nous reverrons tout cela dans la partie photo de ce test.

Ce design est extrêmement proche de celui certains smartphones Huawei. La ressemblance est notamment frappante avec le Nova 9, comme nous le signalions en début de ce test. Nous avons eu l’opportunité d’évoquer le sujet avec l’équipe de Honor qui nous expliquait que le développement du Honor 50 a commencé quand ils appartenaient encore à Huawei et qu’il faudra attendre 2022 pour observer des designs distinctifs.

Pour le reste, ce design est assez classique. Vous retrouvez du verre minéral à l’avant et à l’arrière. La nature du verre minéral n’est pas spécifiée, mais il retient plutôt facilement les traces de doigts (qui se verront plus ou moins selon les coloris). Les tranches sont couvertes de polycarbonate. Les éléments techniques présents sur le pourtour du mobile sont assez classiques. Contrôle du volume et mise en route sur la tranche de droite. Haut-parleur, USB type-C, microphone et tiroir de la SIM sur la tranche inférieure. Et micro secondaire sur la tranche du haut.

En façade, nous retrouvons un écran incurvé à 75° dont les bordures inférieures et supérieures ne sont pas si épaisses. Il est agrémenté d’un poinçon positionné au centre de la bordure supérieure, juste en dessous de l’écouteur téléphonique. Ce dernier est caché entre le verre minéral et le contour en plastique. Notez enfin qu’une protection supplémentaire est posée par défaut sur le téléphone. Vous pouvez aisément la retirer… mais est-ce bien utile ?

Écran

Allumons l’écran pour en observer les différentes caractéristiques. Comme nous l’avons vu précédemment, cette dalle est incurvée. Elle parait donc moins large qu’elle n’est en réalité. La taille est de 6,57 pouces et son format est 19,5/9e. C’est la même taille que l’écran du Honor 30 Pro et un peu plus grand que celui du Honor 30, tous deux sortis en 2020 (mais jamais sortis en France).

PhonAndroid Test Honor 50 : c’est comme si Huawei avait enfin retrouvé les services Google !

La définition de la dalle est, sans surprise, Full HD+. Soit 1080 pixels en largeur et 2340 pixels en hauteur. La résolution atteint ici les 392 pixels par pouce, ce qui est bien suffisant pour tous les usages, que ce soit le streaming vidéo, les jeux, la consultation de sites web, la messagerie et les réseaux sociaux. Vous n’aurez pas cette impression de finesse offerte par les écrans Quad HD+. Mais vous gagnez en fluidité et en autonomie.

La dalle est OLED. Cela veut dire que les contrastes sont très profonds et les angles de vision sont très larges. Le taux de rafraichissement est de 120 Hz, pour une expérience très fluide et très réactive. Vous avez évidemment le choix d’activer ou non ce taux. Dans le premier cas, vous avez la possibilité d’opter pour le 120 Hz en permanence ou de bénéficier d’un taux dynamique qui change entre 60 Hz et 120 Hz selon les contenus. Dans le second cas, vous bridez le taux à 60 Hz. Notez que la fréquence d’échantillonnage est de 300 Hz. Soit 2,5x le rafraichissement.

Parlons maintenant couleurs. Honor annonce que le smartphone est capable d’afficher jusqu’à 1,07 milliard de nuances différentes. Mais sont-elles fidèlement reproduites ? Nous avons posé la question à notre sonde. Avant de vous dévoiler les chiffres que nous avons obtenus, précisons que l’écran dispose de deux modes d’affichage des couleurs : « normales » ou « vives ». La luminosité mesurée tourne autour de 600 cd/m2 dans les deux modes. Ce qui est très bien.

En mode normal, les couleurs sont assez bien respectées. Le Delta E moyen est de 2,2. C’est très bien. Seul le bleu clair atteint un Delta E de 4. La température moyenne est légèrement basse : 6300° environ. Les blancs tirent un peu vers le jaune. Le gamma moyen est de 2,2. En mode vif, l’écran reste très correct. Le Delta E reste à 2,2. La température moyenne est très légèrement élevée, à 6800° (les blancs tirent vers le bleu). Cette température n’est pas homogène selon la luminosité.

Comme d’autres marques, Honor propose dans Magic UI des outils pour adapter la température moyenne en fonction de vos préférences. Vous avez deux manières de le faire : soit en sélectionnant le mode chaud ou froid, soit en bougeant le petit curseur sur le cercle coloré. Notez que ces appellations sont inversées, mais plus « naturelles » : en effet, ici « chaud » tend vers le rouge (comme pour un robinet) alors qu’une température lumineuse plus élevée tend vers le bleu (et plus faible vers le rouge).

Interface

Une fois le smartphone allumé, vous découvrez (ou redécouvrez) Magic UI, l’interface Android de Honor. Celle qui est préinstallée ici est estampillée 4.2. Elle est basée sur Android 11. Et elle intègre tous les services Google, la marque chinoise ayant signé un partenariat avec la firme de Mountain View dès sa séparation avec Huawei. C’est donc avec plaisir que nous retrouvons le Play Store, Chrome et le dossier Google dont nous avons l’habitude (et qui reste désespérément absent des produits Huawei).

Magic UI est une interface qui ressemble encore beaucoup à EMUI. Nous en voulons pour preuve notre test du P40 Pro ou du P40 Pro+. De nombreux éléments y sont communs. Dans la partie dédiée à l’écran de ce test, nous avons évoqué les options de personnalisation de la température des couleurs. Elles sont héritées d’EMUI. Tout simplement. Nous pourrions faire le même comparatif avec l’écran de verrouillage (doté d'un fond d’écran tournant), ou encore avec les applications Galerie et Fichiers pour gérer respectivement les photos et les documents. Etc.

Le menu paramètres et les options qui s’y trouvent sont également fortement inspirés d’EMUI. Vous retrouvez les mêmes options pour la personnalisation de l’interface. D’ailleurs, le simple fait que le tiroir d’application soit désactivé par défaut est un signe de cet héritage parfois difficile à écarter. Bien sûr, il est très facile de réactiver le tiroir et retrouver une navigation Android très classique.

Nous noterons bien sûr quelques différences entre les deux interfaces, notamment au niveau visuel. Le thème par défaut est très légèrement différent, avec quelques icônes retravaillées. Nous pensons notamment à celles des applications messageries, Email ou Bloc-notes, par exemple. Le Gestionnaire de téléphone d’EMUI devient ici « Optimisation ». Les outils qu’il propose restent les mêmes, rassurez-vous.

Les exclusivités de Huawei, comme Santé, sont absentes bien sûr, tandis que vous retrouvez ici les applications propres à Honor : Honor Club et Magasin Honor. Le premier propose des informations sur la marque et sur les produits. Vous pouvez même retrouver une revue de presse sur Honor. Le second est un simple accès à la boutique en ligne de la marque, pour y faire quelques emplettes supplémentaires.

Finissons cette partie sur l’interface Magic UI 4.2 sur une note très positive : il n’y a aucune application marketing préinstallée. Pas un seul réseau social. Pas de boutique marchande tierce. Pas de jeu freemium poussé à l’envie. Plus loin encore, le nombre d’applications préinstallées, en comptant celles de Honor et de Google, est très restreint. Même la sélection de Google est réduite à son plus strict minimum. Mais ce n’est pas parfait. D'abord, vous avez tout de même quelques doublons (notamment Email et Gmail, Galerie et Google Photos, Agenda et Google Agenda). Ensuite, Swiftkey de Microsoft est installé par défaut (mais pas activé). Mais c'est déjà très bien.

Performances

Nous avons observé le système d’exploitation. Et nous avons ressenti une bonne fluidité. Grâce à l’écran 120 Hz, bien sûr. Mais aussi grâce à la plate-forme choisie ici. Il s’agit du Snapdragon 778G de Qualcomm, un SoC compatible 5G, bien évidemment. Vous retrouvez celui-ci dans le Motorola Edge 20, le Realme GT Master Edition, le Galaxy A52s, le Mi 11 Lite 5G… et le Nova 9. Que du beau monde sur le segment milieu de gamme !

Dans le Honor 50, le Snapdragon 778G est accompagné de 6 ou 8 Go de RAM. Nous vous rappelons que notre unité de test est pourvue de 8 Go de RAM. Cela influence bien évidemment les résultats des benchmarks, notamment AnTuTu. Les résultats de ce dernier sont relativement proches de ceux d’autres smartphones testés dans nos colonnes avec la même plate-forme. Nous pensons notamment au GT Master Edition de Realme. Quelques milliers de points seulement le séparent du Honor 50.

Même constat avec PC Mark et Geekbench, dont les résultats sont très proches de ceux du Motorola Edge 20. Étonnamment, ce dernier dépasse le Honor 50 dans le test PC Mark. Mais c’est l’inverse dans le test Geekbench. Ce phénomène peut avoir un rapport avec la charge de la batterie : le Edge 20 a été testé avec moins de 40 % de batterie, tandis que le Honor 50 a été testé avec 80 % de batterie.

Côté performances graphiques pures, le Snapdragon 778G offre des performances très correctes. Nous ne sommes évidemment pas au niveau des Snapdragon 8XX. Mais vous pouvez tout de même espérer jouer avec ce smartphone. Sans surprise, il n’y a aucune perte de performances dans le Honor 50 qui réalise des scores très proches du Realme GT Master Edition par exemple.

Et nous retrouvons également le même comportement en jeu. Si les performances ne sont pas au top, la stabilité de la plate-forme est toujours aussi excellente : au-dessus des 99 % dans quasiment toutes les situations. Vous ne perdez que 1% de puissance entre le début de la partie et la fin. De même, le Snapdragon 778G maitrise parfaitement bien sa chaleur interne. Le téléphone ne dépasse jamais les 40°. Lors des stress tests, il n’est même jamais monté jusqu’à 38° (ou très localement). Cela démontre une certaine maitrise de la consommation d’énergie.

Batterie

Et justement, nous en venons à la partie sur la batterie. Celle du Honor 50 offre une capacité de 4300 mAh. Il s’agit donc d’une capacité relativement standard pour un produit de cette taille, même si la finesse aurait pu laisser entendre une capacité plus petite. Et donc une autonomie de moindre importance. Ce n’est pas le cas : c’est une bonne nouvelle. C’est d’autant plus une bonne nouvelle que le SoC sait être économe.

En usage classique (messagerie, Internet, streaming audio et vidéo, casual gaming, réseau sociaux), le Honor 50 offre une autonomie d’une journée et demie quand le taux de rafraichissement est calé sur 60 Hz. Pas de surprise. Quand vous calez le taux à 120 Hz, vous obtenez une autonomie légèrement supérieure à la journée complète. L’autonomie avec le taux de rafraichissement dynamique est calée entre les deux. Tout dépend ensuite de la proportion de contenus que vous regardez qui nécessitent de passer en 120 Hz. À titre de comparaison, le Moto Edge 20 fait mieux avec une batterie moins riche.

Pour les gamers, la réponse dépendra évidemment de la qualité graphique du jeu auquel vous jouez. Nous avons réalisé plusieurs sessions de 3D Mark Wildlife Strees Test : version classique, version Unlimited et version Extrême. EN 20 minutes, nous avons perdu entre 5 % et 13 % de batterie. Soit une autonomie comprise entre 6 heures 40 pour les jeux les moins gourmands, ce qui est très long, à 2 heures et 30 minutes pour les jeux très gourmands, ce qui est très juste. Nous avons obtenu des chiffres similaires avec Genshin Impact avec les réglages par défaut (graphisme faible) et les réglages les plus élevés. Ce sont des chiffres assez proches de ceux du Realme GT Master Edition.

Une fois la batterie déchargée, il est temps de la recharger. Pour cela, vous avez une seule alternative : la charge filaire. Le Honor 50 est compatible avec la charge rapide 66 watts, quasiment comme Oppo avec Super VOOC 2.0. Mais la stratégie technique est différente. Honor explique que son téléphone ne compte qu’une seule cellule de batterie, contrairement à Oppo qui en intègre deux dans le Find X3 Pro par exemple. Quand le Find charge, il répartit les 65 watts de son chargeur sur les deux cellules. Soit 37,5 watts chacune. Ainsi, la charge est rapide et elle n’est pas dangereuse.

Honor intègre ici une cellule avec un cycle de recharge à double boucle. Les 66 watts sont ici aussi répartis des deux côtés d’une même cellule. Le bénéfice est le même : charge très rapide sans imposer un stress trop important à la batterie. Mais il est possible d’intégrer une capacité plus élevée dans le même espacement (grâce à l’optimisation des couches de protection des cellules). Résultat, avec le chargeur et le câble fournis, nous passons de 0 à 50 % en moins de 15 minutes. Nous avons atteint les 100 % en 44 minutes, soit la promesse de Honor. Attention, une fois les 77 % de charge passés, la charge rapide est désactivée. Et c’est beaucoup plus lent.

Audio

Passons à la partie audio de ce test. Nous avons trois points à aborder : le haut-parleur, la paire d’écouteurs filaire livrée dans la boîte et l’enregistrement audio lors de la captation vidéo. Commençons par le haut-parleur, placé sur la tranche inférieure, en signalant en préambule qu’il est tout seul. Il n’y a pas de haut-parleur secondaire caché dans l’écouteur. Ce haut-parleur est bien seul, isolé dans son coin. Et il est relativement petit. Assez peu de basse. Assez peu de puissance. Et assez peu de précision, avec beaucoup de grésillements. Expérience très moyenne donc.

Il est donc préférable d’utiliser les écouteurs fournis avec le Honor 50. Ces derniers sont assez classiques et ressemblent beaucoup à des EarPods d'Apple : une coque en plastique blanche, des tiges pour la batterie et les microphones, une télécommande déportée avec micro. Ils sont compatibles USB type-C. Le son y est très correct, avec des basses plutôt fournies et de jolis détails dans les médiums. Pas d’isolement passif ni actif. Mais une expérience correcte.

Si vous voulez bénéficier d’une expérience meilleure, vous pouvez obtenir une paire de Honor Earbuds 2 Lite. Cet accessoire est offert durant les précommandes et nous les avons reçus en test avec le téléphone. Ce sont des écouteurs TWS avec réduction de bruit active. Porter ces écouteurs est plutôt agréable (comme des Enco Free 2 d’Oppo par exemple). Ils sont évidemment reconnus automatiquement par Magic UI (inutile d’installer une application supplémentaire).

La qualité d’écoute est assez bonne, avec de bonnes basses (qui aurait pu être plus prononcées), de la rondeur sur les médiums et des aiguës qui ne sont pas omniprésents. L’expérience audio offerte est très correcte, alors que le prix ne le laissait pas forcément entendre. De même pour la réduction de bruit active : nous avons vu bien mieux sur le marché, mais à des prix plus élevés.

Autre intérêt de ces écouteurs : les utiliser pour la prise de son en vidéo. C’est vraiment une idée qui vaut le coup. Vous filmez quelqu’un. Et pour être sûr que le son est bon, il porte l’un des écouteurs (ou les deux) Earbuds 2 Lite. Ce sont les micros des écouteurs qui vont capturer le son et les transmettre à la vidéo. Ainsi, le son est bon même si vous vous éloignez du sujet de plusieurs mètres (la portée du Bluetooth en gros). En outre, la réduction de bruit active permet de réduire considérablement les bruits ambiants (attention aux variations de puissance du bruit ambiant qui masque parfois la voix du sujet). Très bonne expérience, donc.

Et finalement, heureusement qu’il y a cette belle idée, parce que le Honor 50, malgré son positionnement marketing (à destination des adeptes des vlog), n’intègre pas de micro secondaire dédié à la prise de son en captation vidéo, malgré la grosseur du module photo. C’est dommage. Sans les Earbuds, il faut se contenter du micro principal. Dommage.

Photo

Nous arrivons enfin à la dernière partie de ce test : la photo. Comme en audio, il y a ici du bon et du moins bon. Commençons par présenter les forces en présence. D’un côté, isolé dans son module cerclé de métal, un capteur 108 mégapixels. Il s’agit du même capteur que le Edge 20 de Motorola ou que le Realme 8 Pro. Une grande partie du catalogue premium 2021 de Xiaomi profite d'un capteur équivalent.

Ce capteur est accompagné d'un objectif grand-angle ouvrant à f/1.9 et d'un autofocus à détection de phase. Chacun de ses pixels mesure 0,7 micron de côté. Par défaut, les photos sont capturées en 12 mégapixels en combinant neuf pixels adjacents pour n’en former qu’un de 2,1 microns de côté. Pas de stabilisation optique. Dommage.

Dans le module inférieur, vous retrouvez trois capteurs. Au centre un modèle 8 mégapixels avec objectif ultra grand-angle 120° ouvrant à f/2.2. Et sur les côtés, deux modèles 2 mégapixels avec objectif ouvrant à f/2.4 pour le mode macro et le calcul des profondeurs nécessaire au mode portrait. Un flash complète l’ensemble. À l’avant, la webcam affiche une définition de 32 mégapixels. Son objectif ouvre à f/2.2. Pas de zoom optique évidemment dans ce produit, mais un zoom numérique qui monte à 10x.

Sur ces quatre capteurs, le modèle 108 mégapixels est le plus intéressant de la bande, c’est logique. Il prend en charge de nombreuses tâches : photo de jour, de nuit, les portraits, les zooms et quasiment la totalité des modes vidéo. Et pour tout le reste, vous aurez parfois de meilleurs résultats en utilisant ce capteur que les autres qui sont pourtant spécialisés. Cela est dû à un double phénomène : le capteur principal est plutôt bon et les autres le sont beaucoup moins.

Le capteur principal réalise de jolies photos le jour, avec de beaux détails, de belles lumières, des contrastes appuyés et l’usage, souvent modéré, du HDR pour des couleurs vives. Cela manque de temps en temps de naturel. Mais, globalement, les photos sont bonnes. En outre, l’autofocus est assez rapide, permettant de réaliser des photos nettes de sujets en mouvement (à condition qu’ils ne bougent pas trop vite non plus). Et les contre-jours sont plutôt bien gérés.

Sans zoom optique, c’est le capteur principal qui se charge des zooms. Cette fonction est compatible avec le mode automatique et le mode nuit. Il permet de zoomer jusqu’au rapport 10x, en perdant progressivement de la définition (et de la finesse). Au rapport 2x, accessible facilement par défaut, vous obtenez un cliché convenable. Le rapport 5x est très acceptable. Et le rapport 10x est très moyen, uniquement de jour. Ne dépassez pas les 5x la nuit, sinon vous serez très déçus.

Quand la luminosité devient très faible, le mode nuit vient à votre rescousse. Il dispose de son mode dédié (il n’est pas activable depuis le mode automatique). Et il éclaire beaucoup les scènes, révélant de nombreux détails dans les ombres. Peut-être même un peu trop : nous avons parfois l’impression de prendre une photo presque en plein jour et de gagner considérablement en bruit, lissant les textures. Ce manque de mesure est aggravé par l'impossibilité de régler manuellement le temps de pause. En outre, sans stabilisation optique, le flou gagne du terrain. Expérience à parfaire, donc.

Vous avez la possibilité de prendre des photos avec la définition native du capteur avec le mode haute résolution, à activer dans les modes secondaires (à côté du mode macro). C’est utile pour faire un beau panorama de jour que vous allez imprimer. Pour le reste, son usage est déconseillé à cause de la perte de lumière et, malheureusement, d’un temps de sauvegarde du fichier assez long. Notez que le mode haute résolution n’est pas compatible mode nuit.

L’interface photo de Magic UI propose deux modes qui s’apparentent à du portrait, tous deux gérés exclusivement par le capteur principal. Le premier est le mode portrait classique que vous connaissez, avec activation optionnelle du bokeh et fonctions d’embellissement (désactivés par défaut). Et il fait des clichés plutôt sympas. Sauf que le bokeh est justement assez timide et que le mode augmente fortement la sensibilité ISO. De fait, les portraits sont parfois trop clairs. Le second mode s’appelle « ouverture ». Il vous permet de créer des bokeh avec tout type de sujets (même les objets), de régler l’intensité de l’effet. Ce mode est plus intéressant pour faire des portraits que le précédent. Aucun des deux modes permets de retoucher le bokeh en post production.

Le capteur grand-angle sert pour les panoramas. En photo, il n’est compatible qu’avec le mode principal. Pas de mode nuit, donc. C’est bien dommage : comme tous ses congénères sur le milieu de gamme, il souffre d’un manque de lumière chronique. De jour, heureusement, il tient plutôt bien la route, avec des couleurs prononcées, des contrastes appuyés et une bonne luminosité générale. Attention au lissage dans les ombres qui entraine une forte perte de détails et aux distorsions pas systématiquement bien gérées.

Évoquons maintenant le cas du capteur macro. Comme souvent, c’est un capteur inutile. Son menu est caché. Sa définition est très faible. Son optique est sombre. Nous préférons largement faire un zoom optique 2x avec le capteur principal afin de nous rapprocher d’un détail. C’est un capteur qui fait des photos moyennes quand la lumière est abondante et des photos mauvaises la nuit. Et ce n’est pas qu’une question d’incompatibilité avec le mode nuit : les couleurs ne sont pas fidèles, les détails sont grossiers et la luminosité mal gérée.

Dernier point photo : les selfies. Nous en attendions un peu plus qualitativement de ce capteur 32 mégapixels. En mode automatique, le capteur réalise de bonnes photos, en gardant de nombreux détails. Les couleurs sont assez naturelles et la luminosité est maitrisée. C’est pas mal. Comme toujours, le mode portrait exagère les contrastes et augmente artificiellement la lumière sur le sujet. Les couleurs ne sont pas toujours bien respectées. De nuit, vous avez le choix entre le mode automatique, le mode portrait et le mode nocturne. Le mode portrait tire légèrement vers le jaune, tandis que les deux autres offrent des couleurs plus naturelles. Tous partagent un défaut : un lissage trop important.

Parlons enfin vidéo. C’est l’un des sujets importants du Honor 50. Il dispose de plusieurs modes : automatique, accéléré et « multi-vidéo ». Ce dernier permet de créer des vidéos à partir d’un ou deux flux de captation. Ces deux flux peuvent venir du capteur principal et du capteur selfie, ou du capteur principal et du capteur ultra grand-angles, etc. Les flux peuvent être juxtaposés ou imbriqués l’un dans l’autre (picture-in-picture). Ce mode s’adresse plus particulièrement aux influenceurs sur YouTube, Instagram ou TikTok, selon Honor.

En vidéo, le Honor 50 réalise des séquences assez fidèles à la réalité. Couleurs, contrastes et lumière sont au rendez-vous. La stabilisation numérique fonctionne bien quand vous marchez. Moins quand vous courrez. Le zoom numérique, bridé au rapport 6x, est satisfaisant. Attention, certains modes vidéo sont relativement verrouillés. Vous ne pouvez pas monter en 4K partout : cette définition est uniquement disponible en 30 ips dans le mode standard. Vous ne pouvez pas monter à 60 images par seconde tout le temps : le mode muti-vidéo, par exemple est bloqué en 1080p à 30 ips. Etc.

Conclusion

Avec le Honor 50, l’ancienne filiale de Huawei revient sur le marché avec un smartphone certifié Google de très bonne facture. Ce n’est clairement pas le meilleur du marché, ni même le meilleur rapport qualité-prix sur ce segment de prix. Mais il ne démérite pas pour autant avec de vraies qualités autant logicielles que matérielles. La prise en main. L’écran. L’interface. La stabilité. L’absence de chauffe. L’autonomie et la recharge rapide. Voilà de vrais bons arguments. Sans oublier les bonnes idées, comme la prise de son en audio avec les écouteurs TWS.

Nous avons également quelques points bloquants pour ce niveau de prix (entre 550 et 600 euros). Des matériaux pas toujours premium. Des performances pas toujours au rendez-vous. Une expérience photo tronquée avec un capteur omniprésent, un capteur moins qualitatif et deux capteurs inutiles. Des modes vidéo bridés, malgré leurs nombres élevés. Et bien sûr cette proximité avec le Nova 9 qui fait grincer des dents.

Même s’il n’est pas livré avec les services Google, le Nova 9 est vendu 499 euros avec 2 Go de RAM supplémentaires et un capteur 50 mégapixels qui n’est pas inintéressant. Et ce n’est pas le seul concurrent du Honor 50 à montrer un rapport qualité-prix plus élevé. Le Pixel 6, par exemple, smartphone de Google gavé à l’intelligence artificielle. Le Edge 20 de Motorola, vendu au même prix que le Nova 9, avec la même configuration, mais avec un zoom optique stabilisé. Si Honor veut reconquérir le cœur de son ancien public, parti vers d’autres horizons, il va falloir avoir un peu plus de mordant !

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