Podle akademiotoelektronik, 25/07/2022
L’ASP accompagne depuis 20 ans les personnes en fin de vie
Que souhaitons-nous pour notre fin de vie ? Quels sont les enjeux éthiques de l’apport de l’intelligence artificielle dans l’accompagnement de la fin de vie ? Quelle place restera-t-il pour l’humain et l’accompagnement ?
Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles Éric Fiat, professeur en philosophie morale et éthique médicale à l’université Gustave-Eiffel, de Paris, a répondu dans sa conférence mise ne place le 23 septembre, au palais des congrès de Béziers par l’ASP Ouest-Hérault pour marquer les 20 ans d’existence de l’association pour le développement des soins palliatifs.
Celle-ci, présidée par Éliane Schwartz, avait axé l’événement sur le thème de "L’intelligence artificielle et fin de vie : l’accompagnement de demain ?", développé par le conférencier.
"Une attention vigilante"
"Des nouvelles technologies qui demandent une attention extrêmement vigilante sur les valeurs éthiques qui fondent la société et sur les déontologies des professionnels de santé", comme l’a précisé Éric Fiat dans sa conférence.
Celle-ci succédait à la présentation de l’historique de l’ASP Béziers Hérault, créée en 2000, devenue ASP Ouest-Hérault en 2015.
"L’ASP a pour mission d’accompagner les personnes malades et en souffrance, notamment en soins palliatifs, là où elles vivent : hôpital, domicile, établissement de santé ou médico-social, afin de leur procurer un bien-être moral et les soutenir dans l’épreuve de la maladie, du grand âge, de la mort et du deuil, pour les familles", a rappelé la présidente territoriale.
Un des grands moments d’émotion fut celui des témoignages, notamment de familles, qui suivirent l’introduction. La journée s’est terminée par un débat, en présence de Véronique Mounié-Oziol, médecin de soins palliatifs à l’hôpital de Béziers, où elle anime le comité d’éthique, et de Yan Diehr, médecin référent de soins palliatifs à la clinique Saint-Privat de Boujan.
Contact : 06 82 05 95 17.Des témoignages poignants
Ghylaine a tenu à témoigner pour clamer sa "reconnaissance à la cellule d’accompagnement de l’hôpital", et à la bénévole de l’ASP, Geneviève, "d’avoir accompagné Maman en tant que personne respectable et respectées, de lui avoir permis de disparaître en tant qu’être et non seulement en tant que corps souffrant."
Son témoignage permet de comprendre, de ne pas porter de jugement sur les proches. En parlant de sa mère, âgée, hospitalisée, en fin de vie.
"Raconter sa vie à une inconnue, créer du lien avec une étrangère était pour moi, on ne peut plus inenvisageable car humiliant. C’était avouer en effet que la compagnie de quelqu’un d’extérieur à la famille pouvait être nécessaire pour Maman, pouvait même lui faire du bien ; c’était reconnaître qu’on pouvait avoir besoin des autres, qu’on ne se suffisait pas à soi-même. " "Geneviève a apporté à Maman le baume sans prix d’une existence recouvrée, restaurée, apaisée. Elle s’est adaptée à la personne qu’elle a rencontrée, a su se glisser dans l’implicite structure de cette vie […]"
Související články