Podle akademiotoelektronik, 20/11/2022

Test WRC 10 : la référence rallye console Close IGN Logo Comments Comments Comments

WRC revient pour sa seconde itération crossgen, marquant le 50ème anniversaire du Championnat du monde des rallyes. Sous licence officielle, WRC 10 promet un contenu dantesque, que cela soit du solo, multi et spécialement conçu pour célébrer le demi-siècle de la discipline. Même s’il hérite de quelques défauts inhérents à la série, on tient surement le jeu de rallye le plus abouti sur consoles à ce jour. On s’installe confortablement dans son siège baquet, on attache la ceinture et c’est parti pour dévaler les routes du monde entier sur la version PlayStation 5 de WRC 10.

Les 8e et 9e épisodes étaient déjà des mastodontes au niveau du contenu. KT Racing entend franchir un cap en 2021 et met les petits plats dans les grands. En plus des traditionnelles courses rapides, défis, entrainement ou encore multijoueur (en ligne, ou couch gaming via splitscreen), WRC 10 conserve ses modes phares « saison » et « carrière » en ajoutant celui dédié 50ème anniversaire. Au total on parle de 120 spéciales, une vingtaine de lieux dont les 4 nouveautés du calendrier 2021 et des localités historiques comme l’Acropole, 52 équipes officielles, et en bonus une vingtaine de voitures qui ont fait la légende de la discipline dans la collection imposante de véhicules. C’est tout simplement énorme, et cela laisse la porte ouverte à de très nombreuses heures, que dis-je, jours de jeu ! La production de KT Racing montre régulièrement sa générosité.

Les modes saison et carrière présentent quelques similitudes. On débute au bas de l’échelle (WRC Junior, ou WRC 3), cherchant à grimper dans la hiérarchie des pilotes jusqu’à viser le titre ultime de champion du monde WRC. Autant pour un nouveau joueur, commencer avec ce type de véhicule est logique, mais pour les experts et aficionados, il est dommage de ne pas pouvoir s'attaquer à un niveau plus élevé d’entrée. Le mode saison se limite à la partie course alors que la carrière inclut toute une facette gestion qui le rend un peu plus complet et fun !

Après avoir choisi notre première écurie, on (re) découvre l’interface principale associée. Joueurs des anciens WRC, vous ne serez aucunement dépaysé, on conserve la majorité des éléments existants (pour ne pas dire l’entièreté). La partie gestion large, mais assez simple, peut effrayer sur le papier. Mais avec des menus intuitifs et une production nous accompagnant un bon moment, difficile de se perdre.

Qui veut bosser dans mon écurie ?

On commence par le budget, qu’il est important de tenir en équilibrant les entrées (récompenses) et les sorties (réparations, droits d’accès ou salaires). C’est surement la composante la plus « simple » à gérer, cet équilibre ayant tendance à se faire naturellement.

On a besoin d’un staff compétitif (mécanicien, agent, ingénieur, kiné, etc). influant sur le potentiel global de l’écurie. Chaque personnel dispose de caractéristiques et bonus propres avec une rémunération variant en fonction. À nous de choisir qui recruter, renvoyer et faire travailler en sachant qu'une notion de rareté est en place ! Bien sûr, pour garder une efficacité haute, prévoir des semaines off afin de récupérer est impératif.

À chaque épreuve, on accumule plus ou moins d’expérience selon le classement, ouvrant accès à des jetons d’améliorations : réparation plus rapide, gain d’XP plus important, plus d’évènements proposés, etc. Libre à nous de débloquer les passifs désirés.

Test WRC 10 : la référence rallye console Close IGN Logo Comments Comments Comments

Le dernier point demandant notre attention est le planning. Programmable sur 14 jours (2 events), on possède un large choix d’activité : rallye, essai constructeur, conditions extrêmes, course historique ou encore des formations pour le personnel, des entrainements, ou du repos ! Libre à nous de sélectionner parmi les 2 ou 3 sorties disponibles chaque semaine selon les besoins à combler (argent ? repos ? réputations ?)

Outre le but ultime de remporter le titre suprême, on doit avant tout maintenir un bon terme avec notre constructeur et l'écurie. Pour cela, il nous suffit d’enchainer les performances, facile non ? Exploser le budget, ou aligner les mauvais résultats peut amener l'équipe à se séparer de nous. Cette facette donne réellement l’impression de gérer sa team et pas seulement le pilote, sans tomber dans le complexe. Simple mais plaisant.

Droite 3 pas corde, sur gauche épingle sur ciel

Quel que soit le niveau d’aide au pilotage activé, on part sur de la simulation plus ou moins réaliste. C’est un vrai régal dès les premières spéciales même si la moindre faute sanctionne le chrono dans la seconde. Tant de paramètres vont modifier la conduite : le type de sol (bitume, gravier, terre battue,…), la météo (sec, humide, neige,…), la gomme utilisée, la puissance et l’auto. Quand on débute les simulations de rallyes, les ratés sont légion. Mais plus on joue à WRC 10, et plus on commence à « maitriser » le véhicule. Nos chronos s’améliorent, comme notre position au classement. On sent réellement que le moindre coup de volant un peu trop brusque peut tout faire basculer, mais c’est ce qui fait monter l’adrénaline et me fait apprécier le gameplay. À la façon d’un Mario Kart et les CC, passer en catégorie supérieure offre une conduite plus rapide et nerveuse. De ce fait, les possibilités de se rater augmentent.

Pour ma part, j'adore les circuits alternant terre battue et graviers / bitume, combinant tour à tour route large et alambiquée. Cela a tendance à mettre à rude épreuve mes compétences en changeant radicalement la physionomie du pilotage du tout au tout. Si en plus la météo s'en mêle, miam.

La version PlayStation 5 possède un atout indéniable avec la Dualsense. Les gâchettes adaptives sont bien utilisées via une résistance accrue lors des coups de frein en urgence, ou une ré-accélération en sortie de virage. Les retours haptiques ne sont pas en reste. À chaque dos d’âne, drift, talus pris, ou autre variation typologique on ressent les chocs du véhicule dans la manette. Autant le dire de suite, ça vibre en quasi permanence! Ça ajoute un petit quelque chose vraiment sympathique en jeu. Le haut-parleur produit un son à chaque claquement du pot lors d'un passage des rapports, du gravier qui rebondit sous l’habitacle, des accidents, dérapages, etc. J’avais grandement apprécié la prise en charge de ces features sur WRC 9. En toute franchise, c'est ce qui a conduit mon choix de support pour WRC 10 vers la PlayStation 5.

La partie gameplay est totalement maitrisée. C’est un réel plaisir de piloter avec la Dualsense. Même si on arrive vite à planter toute une spéciale à la moindre faute, l’envie de faire mieux et d’exploser le prochain chrono ne nous lâche pas.

Happy birthday to you

WRC 10 nous propose de revivre certaines courses légendaires, qui ont fait de la discipline ce qu’elle est aujourd’hui, dans les conditions d’époques identiques dans le mode Anniversaire : le tracé d’origine, la voiture, le pilote, et la météo. On retrouve avec plaisir l’Alpine A110 des années 70, les Lancia Stratos ou Delta HF, la Peugeot 205 Evo 2, ou encore l’iconique Toyota Celica de Carlos Sainz, ou la Xsara WRC de Sébastien Loeb sur des spéciales comme l’Acropolis, Monte-Carlo, la Nouvelle-Zélande, etc. Pur moment historique et nostalgique qui nous est offert.

La difficulté présente d’entrée de jeu risque par contre de calmer les ardeurs des débutants. La seule épreuve disponible au lancement demande de battre le chronomètre référence. On doit débloquer au compte-goutte les destinations les unes après les autres. À l’inverse de la carrière qui permet de moduler les aides et donc la difficulté, le mode Anniversaire se montre moins tolérant avec 0 possibilité de configuration. C’est un choix assez étonnant, au vu des bras grands ouverts pour accueillir les nouveaux joueurs sur la carrière et la gifle donnée ici quand on débarque. Heureusement, KT Racing nous laisse profiter du contenu dédié immédiatement et sans concession pour le multi, courses rapides, etc.

Petit détail qui parait anodin, mais qui mérite d’être listé : la foule aux abords des parcours diffère selon la période du rallye historique, notamment les véhicules garés le long de la route, afin d'adopter un look et design d’époque. C’est tout bête, mais ça dénote la volonté de KT Racing de recréer l’ambiance adéquate.

Globe-trotter

La variété des environnements, couplée à une technique plutôt solide, contribue à la force de WRC 10. On retrouve des destinations connues comme la Suède ou encore Monte-Carlo avec les nouveautés du championnat WRC 2021 telles que l’Espagne, la Croatie ou l’Estonie. Dépaysement total, entre chemins de montagne enneigés et étroits surélevant la côte, boueux en pleine forêt, gravillonnés aux abords d’un village, il y en aura pour tous les goûts. La météo, dynamique, fait changer l’ambiance du tout au tout pendant une course, comme la période à laquelle on roule (aube, journée, ou nuit). On s’émerveille à certains moments, lorsque le soleil transperce les nuages après une pluie battante et se reflète sur l’eau persistance au sol et la carrosserie. À plusieurs moments, on arrive à se dire « ha ouais quand même » grâce à un rendu qui claque. La physique envoie également. La voiture se déforme et se casse à chaque impact, ou obstacle percuté.

Même si elle présente certaines inégalités, la technique en jette. La gestion des reflets, lumières et ombres cartonne. Certaines textures et rendus moins jolis, à toute vitesse, passent un peu plus inaperçus pour le coup (la foule, les véhicules parqués autour entre autres, ou certaines parties de la végétation) mais sont toujours présentes. Je pense notamment à certains décors comme la foule, autour du tracé qui dépareille pas mal. Un lever de soleil sur les falaises galloises, ou un raid en plein soleil dans les plaines kenyanes avec la faune aux abords du chemin, je dis oui ! On voit bien les particules diverses se déposer sur le véhicule quand on passe sur sable, gravier ou terre, la pluie ruisseler sur le pare brise et la carrosserie, voir la neige recouvrir une partie de l'auto. KT a vraiment poussé tous les potards au maxi et j'apprécie le souci du détails.

Et que dire de la partie sonore ? Que ce soit le copilote, les moteurs, les bruits ambiants, d’accidents, on note un travail méticuleux pour que l’immersion accroche le joueur. Au casque, on ressent chaque vrombissement de notre voiture.

Le studio offre un package qualitatif en tout point et donne satisfaction sur la majorité des détails techniques. On attend tout de même un moteur nouvelle génération pour un des prochains opus, pour franchir un nouveau gap, et gommer certaines disparités.

Sur console, on dispose d’ailleurs de trois presets afin de combler chaque client : 120 Hz, résolution et performance. Le premier se montre bien trop gourmand en concessions pour tenir ce framerate, le rendu global manque de finesse et détails. En mode résolution favorisant la 4k native, on gagne en détail, qualité des ombres et reflets, mais la fluidité s’en ressent avec des chutes d’IPS, ce qui m’incommode trop personnellement. Le troisième offre le bon équilibre entre stabilité du framerate et rendu visuel. Certes, on perd un peu en qualité face à l’option résolution, mais privilégiant le 60fps constant et sans accroc, c’est tout naturellement que je me suis tourné vers ce troisième preset. Par contre, fait étrange, il arrive que du screen tearing apparaisse à de très rares occasions, que je ne sais pas comment expliquer, possédant une TV compatible 120Hz.

Tagy: