Podle akademiotoelektronik, 22/04/2022
Retour de Thomas Pesquet : à quoi ont servi ces six mois dans l'espace ?
Par Maxime T'sjoen Publié leActu Voir mon actuIl y a eu ces beaux clichés. Les villes françaises à l’honneur, les massifs montagneux des quatre coins de la Terre. Et puis cette alerte sur le réchauffement climatique adressée à Emmanuel Macron ce jeudi 4 novembre 2021 lors d’une discussion en visioconférence.
Mais Thomas Pesquet, pendant son voyage de six mois à bord de la station spatiale internationale, n’a pas été qu’un simple observateur de la planète. Non, il a travaillé sur une centaine d’expériences, dont 12 pilotées par le Centre national des études spatiales (Cnes), sans compter ses sorties dans l’espace et ses interventions pédagogiques.
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Alors qu’il doit revenir sur Terre ce mardi 9 novembre, c’est l’occasion de faire un point sur les réalisations menées par l’astronaute français depuis six mois.
Des expériences sur du long terme
Rémi Canton, chef de projet de la mission Alpha au Cnes, est le responsable de la contribution française à la mission de Thomas Pesquet. Il explique à Actu.fr quel est le rôle de l’ISS dans la recherche scientifique et technologique.
Si le grand public aimerait connaître les applications terrestres des expériences qui ont lieu dans la station, Rémi Canton relativise : « On ne résonne pas en terme d’application directe. On résonne en connaissance pour les chercheurs, puis pour comprendre et plus tard pour appliquer », explique le chef de projet.
Un laboratoire de recherche dans les étoiles
L’ISS sert donc aux chercheurs qui ont besoin de réaliser des expériences en micropesanteur. « Les astronautes sont en quelque sorte des opérateurs et réalisent des expériences très pointues en suivant des procédures qu’on leur a données », détaille Rémi Canton qui donne quelques explications sur de possibles applications pour nous, sur Terre.
Pêle-mêle, les chercheurs développent aussi une surface antibactérienne sur laquelle les bactéries ne peuvent pas adhérer ou proliférer ou encore des emballages recyclables afin de leur donner une seconde vie une fois dans la station. Ils pourraient alors devenir comestibles ou biodégradables.
Ils étudient également comment le cerveau vieilli en comptant sur un vieillissement accéléré de celui-ci dans l’espace.
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Piloter des robots sur Mars…
Il y a aussi les expériences technologiques qui serviront dans le futur pour l’exploration spatiale. Dans un tweet, Thomas Pesquet avait expliqué travailler sur des opérations de robotique à distance : l’expérience Pilote.
Cette simulation prépare notamment l’exploration de la Lune ou bien de Mars, qui nécessiterait un joystick, à retour de force, ainsi qu’un casque de réalité virtuelle pour piloter des drones ou des rovers.
Une expérience complétée par deux autres : Grisp et Graspqui permettent de savoir comment réagit notre cerveau lorsque l’on attrape un objet en impesanteur.
«Il s’agit de mieux comprendre comment fonctionne notre système vestibulaire, qui nous permet de conserver l’équilibre, ainsi que ses relations aux autres organes sensoriels », explique l’Agence spatiale européenne sur son blog.
Les résultats pourraient aussi améliorer le traitement des patients connaissant une perte de la fonction vestibulaire. Double utilisation de ces expériences donc, dans l’espace puis, plus tard, sur Terre.
Avant d’y envoyer des Hommes ?
Et déjà, les scientifiques préparent le futur des voyages spatiaux : envoyer des hommes sur la planète rouge. Pour cela, ils travaillent sur un bandeau, Dreams, qui collecte des informations afin d’observer l’adaptation et l’évolution des cycles du sommeil des astronautes pour l’étudier en micropesanteur : un enjeu important pour les missions de (très) longue durée dans vers la Lune ou Mars.
Thomas Pesquet a aussi participé à Lumina, un projet de dosimètre à fibre optique qui permet de mesurer très précisément les radiations et prévenir ainsi les astronautes en cas de danger lors d’explorations.
Quatre sorties dans l’espace
En plus des nombreuses expériences, l’astronaute a effectué quatre expéditions dans l’espace. Au moins de juin 2021, Thomas Pesquet, accompagné de Shane Kimbrough, a effectué trois sorties avec pour objectif d’installer deux nouveaux panneaux solaires à l’extérieur de l’ISS. Mission réussie.
En septembre, il a de nouveau enfilé la combinaison avec Aki Hoshide afin de préparer une future installation de panneaux solaires.
Avec ses six sorties et près de 40 heures en dehors de l’habitacle, Thomas Pesquet est l’européen qui a passé le plus de temps dans le vide de l’espace.
Retour ce mardi
L’astronaute originaire de la Seine-Maritime doit quitter l’ISS dans la soirée de ce lundi 8 novembre et toucher terre ce mardi 9 après plusieurs reports.
Si vous voulez savoir comment va se passer le retour de Thomas Pesquet sur Terre, Actu.fr vous explique tout avec l’ancien astronaute Philippe Perrin.
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