Podle akademiotoelektronik, 19/10/2022
Test du Asus ROG Claymore II : performances, modularité et liberté
Design et ergonomie Fonctionnalités Connectivité et autonomiePerformances Prix et disponibilité ConclusionCommentairesLe marché des claviers gamer manque parfois de saveur. Néanmoins, quand les constructeurs cherchent à sortir du lot, cela donne souvent d'étonnants produits comme le ROG Claymore II passé sous nos doigts.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Le clavier mécanique Asus ROG Claymore II a pour principale particularité de disposer d’un pavé numérique amovible qui peut être installé aussi bien à droite qu’à gauche. Il peut également être complètement supprimé pour profiter d’un véritable clavier TKL.
Proposé à un prix conseillé prohibitif de 289 euros, ce clavier offre une prestation haut de gamme avec un fonctionnement sans-fil, un repose-poignet et les excellents interrupteurs ROG RX.
Un design soigné malgré une conception complexe
Une chose est certaine : nous sommes bien en présence d’un clavier Asus ROG. Le châssis en plastique est surmonté d’une plaque en métal brossé grise. Les angles sont biseautés, comme souvent sur les claviers de la marque qui assume très clairement son positionnement « gaming ».
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Une zone en plastique brillant et translucide est présente sur la partie supérieure et abrite le logo RGB de la marque ainsi qu’un astucieux affichage du niveau de batterie. Ce type d’affichage est suffisamment rare sur les claviers sans-fil pour être notifié. Les LED d’indication sont également installées sur la partie supérieure du clavier.
Les interrupteurs reposent logiquement directement sur la plaque métallique. Une caractéristique toujours appréciable qui permet un nettoyage plus facile et permet de mieux diffuser l’éclairage intégré. Notons que les interrupteurs ROG RX présents ici ont un corps translucide qui laisse apparaître le mécanisme de stabilisation de couleur rouge.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Les touches arborent l’habituelle police de la marque et proposent des découpes parfaites qui permettent une bonne diffusion de l’éclairage et facilitent la lisibilité des caractères. Point de PBT ici puisqu’il faudra se contenter d’un plastique ABS très classique. Un choix qui est très difficilement justifiable sur un clavier à presque 300 euros, d’autant qu’il sera impossible de les remplacer du fait de la spécificité de leur système de fixation…
La connectique et la gestion de l’alimentation sont logiquement reléguées à l’arrière du châssis. On dispose tout d’abord d’un commutateur permettant d’allumer le clavier. Il est associé à un connecteur USB-type C pour raccorder le clavier au PC grâce au câble tressé d’environ 1,8 m fourni. Le port USB A présent servira de hub et ne fonctionnera logiquement que lorsque le clavier est raccordé en filaire. Enfin, un logement est également prévu pour le dongle USB utilisé pour la connexion sans-fil.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Le dessous du châssis arbore l’habituel revêtement strié cher à la marque. On retrouve également des pieds escamotables (aussi bien sur le clavier que sur le pavé numérique) permettant de surélever l’arrière pour plus de confort. Avec plus d’un kilo sur la balance et aidé par les patins antidérapants, le ROG Claymore II reste logiquement bien en place sur le bureau.
Toujours sur le plan du confort, Asus fournit un repose-poignet aimanté à la dimension du clavier complet. Ce dernier profite d’un rembourrage généreux même s’il nous paraît malheureusement trop étroit et laisse la base de la paume dans le vide ce qui le rend finalement inconfortable à l’usage. D’autant qu’il ne pourra logiquement pas être utilisé convenablement sans le pavé numérique… Dommage.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Revenons-en justement au pavé numérique qui est la vraie spécificité de la gamme Claymore. Celui-ci est donc amovible et peut être installé aussi bien à droite qu’à gauche du clavier grâce à un système de fixation par rail avec connecteur intégré. L’installation est on ne plus simple et Asus a pensé à tout en fournissant des caches aimantés pour combler les « vides » laissés par le pavé numérique.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Les fixations sont suffisamment solides pour ne pas entamer la rigidité du clavier lorsque le pavé numérique est installé. On regretterait presque qu’il ne soit pas possible d’utiliser ce dernier sans le raccorder au clavier, en sans-fil, ce qui apporterait encore plus de liberté. La possibilité d’utiliser au besoin le Claymore II avec ou sans pavé numérique est particulièrement appréciable et permet de l’adapter à chaque situation.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Ce pavé numérique accueille également 4 touches supplémentaires qui pourront être personnalisées à l’aide du pilote Armoury Crate (voir ci-dessous). Une large molette de réglage du volume est également présente et elle se révèle très agréable à l’utilisation. Seul petit point négatif, on ne pourra logiquement pas en profiter lorsque le clavier est utilisé en format TKL.
S’il reste clairement typé « gamer », le clavier Asus ROG Claymore II peut se targuer de profiter d’une construction solide, et ce, même si sa modularité pourrait laisser penser le contraire. Il se montre particulièrement complet tout en profitant d’une modularité très appréciable.
Fonctionnalités et pilote Armoury Crate
Tout comme les autres claviers de la marque, le Claymore II dispose de plusieurs raccourcis accessibles grâce à la touche « Fn ». Les habituels raccourcis multimédias sont positionnés sur les touches F5 à F11. La touche F12 est, quant à elle, dédiée à l’activation du port USB passtrough. Il est également possible de personnaliser finalement les effets d’éclairage directement depuis le clavier et de basculer entre les profils.
Pour aller plus loin, le Claymore II est logiquement compatible avec la suite logicielle Armoury Crate, commune à tous les périphériques de la marque. Si l’outil ne brille pas par sa réactivité, il a le mérite d’être plus complet et offre donc de nombreuses possibilités de personnalisation.
On profite notamment d’une interface permettant de réattribuer toutes les touches du clavier avec les fonctions de notre choix. On a ici le choix entre différentes fonctions ainsi que des macros qui pourront être enregistrées directement depuis le logiciel. À noter que durant nos tests, il a fallu relancer l’outil à chaque branchement du pavé numérique pour qu’il soit pris en compte.
Les effets lumineux peuvent être paramétrés à l’aide de différents préréglages, animés ou non. De la même façon, l’indicateur de batterie peut être personnalisé pour au choix afficher justement la batterie restante ou suivre le reste de l’éclairage défini sur les touches.
Le reste des options sont dédiées à l’alimentation avec notamment la possibilité de personnaliser le seuil d’alerte de batterie faible ou encore celui avant mise en veille du clavier. Un mode d’économie d’énergie est également disponible.
Comme toujours, les réglages peuvent être sauvegardés dans des profils à associer à vos jeux et applications. Le clavier dispose également d’une mémoire interne permettant de profiter des différents profils sans nécessiter de conserver Armoury Crate en tâche de fond.
Un clavier très endurant
Comme il peut être utilisé en sans-fil, le ROG Claymore II possède évidemment une batterie dans le châssis principal qui alimentera également le pavé numérique. L’autonomie n’est pas toujours le point fort des claviers gamer même si certains modèles comme le G915 de Logitech s’en sortent honorablement.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Le clavier d’Asus offre une autonomie très intéressante. Durant nos tests, le clavier a été utilisé principalement en TKL (sans le pavé numérique), avec la luminosité positionnée à 25 %, ce qui n’entache en rien la lisibilité des touches. Dans ces conditions, le clavier a pu être utilisé pendant plus de deux semaines avant de devoir être rechargé.
Très logiquement, avec l’éclairage à 100 % et le pavé numérique en plus, les valeurs seront inférieures, mais avec une utilisation classique, le clavier pourra tenir plusieurs jours voire même une semaine complète. On n’atteint clairement pas le niveau des meilleurs claviers bureautique, mais le ROG Claymore II est certainement l’un des claviers les plus endurants de sa catégorie.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Notons qu’Asus a doté son produit d’un système de charge rapide permettant de récupérer entre 15 et 20 heures d’autonomie en seulement 30 minutes de charge. Une fonctionnalité bienvenue, même si l’autonomie du clavier est déjà très convaincante.
Du côté de la connectivité, l’utilisateur a donc le choix entre une connexion filaire classique et une liaison sans-fil à 2,4 GHz. Durant nos tests, nous n’avons constaté aucun dysfonctionnement ni aucune latence perceptible. On regrette simplement l’absence d’une connectivité Bluetooth, qui aurait permis une utilisation simultanée sur plusieurs appareils. Dommage.
Une expérience de frappe parfaite
Au-delà de sa conception et de son design, le ROG Claymore II se distingue par ses performances. Asus a équipé le clavier de ses interrupteurs maison ROG RX Red linéaires et optiques. Si les solutions maison sont souvent basées sur des modèles existants, les choses sont ici (positivement différentes).
Sur le papier, ces interrupteurs se rapprochent logiquement des classiques Cherry MX Red. La force d’activation nécessaire est de 45 grammes, avec un point d’activation situé à 1,5 mm. Une caractéristique qui rend les interrupteurs d’Asus plus réactifs que ceux de Cherry. De plus, la force d’activation initiale est ici de 40 grammes rendant ainsi les interrupteurs plus « résistants ».
Source : Edouard Patout pour Frandroid
En plus de ces quelques différences au niveau des caractéristiques, la construction de ces interrupteurs diffère complètement. Les touches reposent sur un support carré et sont maintenues aux quatre coins. Si cela empêche logiquement de remplacer les keycaps, cette particularité apporte une stabilité non négligeable à la touche.
Mieux encore, le corps des interrupteurs abrite un support en ciseau qui fait que les touches restent parfaitement stables tout le long de la descente, et ce, peu importe que le doigt soit positionné au centre de la touche ou sur un coin. Difficile à expliquer à l’écrit, la sensation procurée par ces interrupteurs est très satisfaisante et les distingue très clairement de tout ce que nous avons pu tester jusqu’ici.
En rédaction, les interrupteurs sont très réactifs, sans pour autant l’être trop. La course est parfaitement fluide et on apprécie particulièrement la résistance légèrement supérieure qui évite ainsi des activations non volontaires. Les touches reviennent également très vite en position initiale et apportent ainsi un léger retour « tactile » sous le doigt.
Source : Edouard Patout pour Frandroid
Très logiquement, les interrupteurs (linéaires on le rappelle) sont parfaitement taillés pour accompagner les joueurs. Ainsi, le clavier se montre très efficace sur les jeux où les actions s’enchainent comme les jeux de tir ou les MOBA. Le ROG Claymore II est donc un compagnon de choix pour les joueurs exigeants.
En résumé, les interrupteurs ROG RX Red sont tout simplement les meilleurs interrupteurs linéaires grand public du moment. Ils proposent des performances exemplaires accompagnées d’une stabilité et d’une fluidité remarquable.
Le test sonore
Petite nouveauté, nous vous proposons désormais un aperçu des nuisances sonores générées par les interrupteurs. Nous sommes ici sur un modèle linéaire finalement plutôt bruyant. Le son a été enregistré à l’aide du microphone QuadCast d’HyperX, positionné au-dessus du clavier, à une trentaine de centimètres.
Prix et disponibilité du clavier Asus ROG Claymore II
Le clavier Asus ROG Claymore II est disponible au prix conseillé de 289 euros.
Související články