By akademiotoelektronik, 28/02/2022
Quand une IA devient… testeuse de jeux vidéo
Et si une intelligence artificielle devenait testeuse de jeux vidéo ? C’est l’expérience qu’a tenté Alex Walker, journaliste à Kotaku Australia. Pour ce faire, notre confrère a utilisé un générateur de texte de type GPT-2 d’Open AI. Il est moins perfectionné que le GPT-3 mais il a l’avantage d’être proposé gratuitement en ligne notamment via des plateformes comme Shortly.
« L’IA ne peut pas évaluer un jeu vidéo »
Pour mener à bien son expérience, l’auteur a nourri l’IA de différents morceaux de critiques de jeux déjà rédigées. Certaines formulations sont mécaniques, tandis que d’autres se réfèrent à un passage particulier. Des titres comme Cyberpunk 2077, Returnal, The Good Life, Sable, Metroid Dread, ou encore Red Dead Redemption 2 ont ainsi été testés.
Au final, Kotaku en tire une conclusion claire et nette : « L’IA ne peut pas évaluer un jeu vidéo. Les éléments pour lesquels on a demandé à l’apprentissage automatique de faire appel à l’expérience et à l’émotion se sont avérés meilleurs que prévu, mais à chaque occasion, on a pu constater que le modèle avait adopté l’approche “fake it till you make it”. Il introduisait des détails erronés, parfois même des noms et des développeurs de projets totalement différents. »
Alex Walker explique toutefois être impressionné par la façon dont l’IA a progressé. Il ne serait d’ailleurs pas surpris de voir certains médias ou agence de presse utiliser GPT-3 pour traiter certaines informations telles que les communiqués de presse « simplement parce que le volume de contenu en ligne dépasse le nombre de personnes disponibles pour le rédiger (mais pas le lectorat potentiel). » Cela dit, le temps où les IA seront en mesure d’apporter « une touche humaine » à des critiques n’est pas encore arrivé.
Pour rappel, d’autres expériences journalistiques ont été menées en utilisant un générateur de texte. Ainsi, The Guardian a décidé de confier la rédaction d’un de ses éditoriaux à l’intelligence artificielle d’Open AI. Ce générateur de langage avait une mission simple : démontrer que les humains n’avaient absolument rien à craindre des robots.
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