Test OnePlus 9 Pro : la mention Hasselblad ne fait pas tout en photo

En mars dernier, OnePlus dévoilait deux nouveaux smartphones haut de gamme, les OnePlus 9 et OnePlus 9 Pro. Ce dernier mise sur des caractéristiques intéressantes, à commencer par un bloc photo conçu en partenariat avec Hasselblad. Ainsi paré, il vise tout simplement à rivaliser avec les meilleurs modèles du marché. Qu’en est-il sur le terrain ? L’alliance avec Hasselblad débouche-t-elle vraiment sur une amélioration substantielle de la qualité des images ? Pour y répondre, nous l’avons utilisé comme téléphone principal pendant près d’un mois. Voici donc notre test complet du OnePlus 9 Pro.

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OnePlus 9 Pro : comme une sérieuse montée en gamme

Lancée il y a tout juste 8 ans, la marque OnePlus s’est très vite illustrée sur le segment des « flagship killers ». Le but : proposer des smartphones à la fiche technique ultra-complète, mais vendus à des prix largement inférieurs à ceux des terminaux haut de gamme.

Mais aujourd’hui, la marque cherche à dépasser ce paradigme, et à s’inscrire sur le segment très prisé des terminaux haut de gamme. Pour ce faire, OnePlus n’a pas hésité à s’offrir les services de Hasselblad, grand nom de la photographie européenne – récemment passé sous pavillon chinois depuis son rachat par DJI en 2017.

Avec ce nouveau terminal, les ambitions de OnePlus sont claires : sortir définitivement du rôle d’outsider et concurrencer frontalement les terminaux de Samsung, entre autres. Avec les difficultés rencontrées par Huawei, les différentes marques chinoises ne cachent plus leurs ambitions, et font tout pour conquérir le cœur (et le portefeuille) des consommateurs européens.

Écran géant de 6,7 pouces, processeur Snapdragon 888 surpuissant, partie photo conçue en partenariat avec Hasselblad, capteurs photo de 48 et 50 Mpx... le OnePlus 9 Pro met un certain nombre d’arguments dans la balance pour devenir l’un des meilleurs photophones de ce premier semestre 2021.

Après une première prise en main satisfaisante en mars dernier, le OnePlus 9 Pro se montre-t-il à la hauteur de nos attentes ? C’est ce que nous allons voir ensemble au cours de ce test.

Voici les caractéristiques complètes du OnePlus 9 Pro :

Écran : AMOLED, 6,7 pouces

Définition : 1440 x 3216 pixels

Capteurs photo dorsaux :

48 Mpx (1/1,43 pouce), grand-angle 23 mm, f/1,8, PDAF, Laser AF, OIS

50 Mpx (1/1,56 pouce), ultra grand-angle 14 mm, f/2,2

8 Mpx, téléobjectif 77 mm, f/2,4, PDAF, OIS

2 Mpx, f/2,4 (monochrome)

Appareil photo frontal : 16 Mpx (1/3,06 pouce), 26 mm, f/2,4

Vidéo : 8K (30 fps), 4K (jusqu’à 120 fps), FHD (jusqu’à 240 fps),

OS : Android 11, surcouche OxygenOS 11

Processeur : Snapdragon 888

Mémoire vive : 8 ou 12 Go

Batterie : 4500 mAh

Stockage : 128 ou 256 Go

Dimensions : 73,6 x 163,2 x 8,7 mm

Poids : 197 g

Tarif : à partir de 919 €

Le OnePlus 9 Pro avec une coque qui imite un rendu carbone

OnePlus 9 Pro : design minimaliste et écran géant

Commençons ce test par une belle évidence : le OnePlus 9 Pro est... très grand. Muni d’un écran de 6,7 pouces, il ne peut en aucun cas se faire passer pour un smartphone compact. Comptez 16,3 cm de haut, 7,4 cm de large et 8,7 mm d’épaisseur. Des dimensions très similaires à celles du Samsung Galaxy S21 Ultra, à quelques millimètres près. Mais à la différence du Samsung, le OnePlus 9 Pro réussit à rester sous la barre des 200 g, avec « seulement » 197 grammes.

L’écran, parlons-en : ce dernier est une belle surprise. De par sa grande taille (6,7’’), il devrait ravir celles et ceux aimant lire de longs articles ou regarder des vidéos. La dalle AMOLED offre une très bonne restitution des couleurs et des contrastes. Très lumineux, il offre une bonne lisibilité en plein soleil.

Réglée par défaut sur le mode « Vif », la calibration des couleurs possède un mode « Avancé », qui permet de sélectionner le mode sRGB ou Display P3 pour une plus grande fidélité des couleurs. Pour plaire à tous les utilisateurs (y compris les amateurs de couleurs saturées), OnePlus propose une foultitude d’options permettant de régler l’intensité des couleurs.

Toujours au sujet de l’écran, mentionnons sa définition de 1440 x 3216 pixels. C’est (très très) beaucoup, mais est-ce bien indispensable ? Sur mobile, Netflix limite l’affichage de nos films et séries au Full HD (1080p) !

Citons aussi le petit poinçon, situé dans le coin supérieur de l’écran. Il vient héberger la caméra frontale. À l’image de la quasi-totalité des terminaux du marché (à l’exception notable des iPhone), OnePlus fait l’impasse sur la « fameuse » encoche... mais aussi sur la reconnaissance faciale sécurisée, dommage. À ce propos, mentionnons aussi le lecteur d’empreinte, situé sous l’écran. Ce dernier est suffisamment rapide à notre goût, mais il est placé trop bas sur l’appareil.

Avec son format tout en hauteur, l’appareil offre une très bonne prise en main. Forcément, l’utilisation à une main n’est pas des plus aisée. D’autant que OnePlus n’a pas inclus de mode dédié, ce qui est bien dommage. Dans certains cas, l’appareil peut aussi dépasser des poches de certains jeans : prudence lorsque vous roulez en vélo, par exemple.

D’une manière générale, le terminal offre un design aux lignes assez douces et minimalistes. Sur le côté droit de l’appareil, on retrouve le « traditionnel » petit commutateur, qui permet de choisir rapidement le mode « vibreur » ou « silencieux » sans devoir utiliser l’écran. Au bas du terminal, le port USB type C vient prendre place, ainsi qu’un unique haut-parleur. Hélas, point de prise jack, disparue chez OnePlus depuis le second semestre 2018.

Notons aussi que les bords de l’écran du OnePlus 9 Pro sont légèrement recourbés – contrairement au OnePlus 9 « classique » dont les bords sont totalement plats. À l’instar du Samsung Galaxy S21 Ultra, cette courbure est très discrète. Comme le dernier flagship OnePlus 9 Pro hérite également de la technologie de rafraîchissement adaptative. Dans la pratique, la fréquence de l’écran s’adapte automatiquement en fonction de l’utilisation (de 1 à 120 Hz) afin d’économiser l’énergie.

Le dos de l’appareil est plutôt sobre. L’appareil est disponible en trois coloris : gris (morning mist), vert sapin (pine green) et noir (stellar black). Très brillante, la face arrière est ultra-sensible aux traces de doigts. Enfin, le bloc optique prend place dans le coin supérieur droit, et semble simplement posé sur la face arrière. Dommage que les designers de OnePlus n’aient pas réussi à le rendre un peu plus esthétique...

OnePlus 9 Pro : fruit du nouveau partenariat avec Hasselblad

Avant d’aborder la qualité des photos et vidéos du OnePlus 9 Pro, revenons sur le nouveau partenariat signé début mars 2021 entre OnePlus et Hasselblad.

Ce partenariat, d’une durée de 3 ans, rappelle beaucoup l’alliance entre Huawei et Leica, ou plus récemment celle entre Vivo et Zeiss. Par ailleurs, OnePlus doit investir pas moins de 150 millions de dollars pour le développement des modules photo de ses smartphones.

Premier signe de ce partenariat : la mention « Hasselblad », qui vient prendre place au bas du bloc photo à l’arrière du smartphone. Comme indiqué plus haut, le suédois Hasselblad est passé sous pavillon chinois depuis 2017 et son rachat par DJI. Concrètement, l’objectif du géant de Shenzhen est d’ouvrir les technologies de Hasselblad à d’autres acteurs de la high-tech, afin d’en tirer une manne financière non négligeable. Une pratique assez courante, connue sous le nom de licensing.

Dans les faits, ce nouveau partenariat doit se concrétiser au niveau des optiques de l’appareil, mais aussi de la restitution des couleurs. Enfin, un mode « Hasselblad Pro » fait son apparition dans l’interface de prise de vue, qui a été revue pour l’occasion. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce point au cours de notre test.

Le OnePlus 9 Pro se pare à l’arrière de 4 optiques, afin d’offrir une expérience complète. À la barre, on retrouve le capteur Sony IMX689 – dérivé de l’IMX686 –, et que nous avions déjà croisé sur son prédécesseur le OnePlus 8. Ce capteur de grande taille (type 1/1,43 pouce) compte 48 Mpx. Il recourt au pixel binning pour produire des clichés finaux de 12 Mpx. Il est surmonté par une optique 23 mm et ouvrant à f/1,8.

Contrairement à bon nombre d’autres smartphones, sur lesquels les optiques dites « secondaires » sont sous-équipées, le OnePlus 9 Pro intègre un capteur de 50 Mpx pour l’ultra grand-angle. Il se paye donc le luxe d’être plus défini que le capteur principal ! Ce capteur, un Sony IMX766, est de type 1/1,56 pouce. Certes un peu plus petit que le capteur principal, il est largement plus grand que la quasi-totalité des capteurs dédiés à l’ultra grand-angle des modèles concurrents. Enfin, notons que ce capteur est surmonté d’une optique 14 mm composée de 7 lentilles, ouvrant à f/2,2. Cet objectif dispose de lentilles « Freeform », qui doivent minimiser les distorsions.

Du côté du télézoom, le OnePlus 9 Pro joue les grands timides et opte pour un objectif 77 mm. Il offre donc un zoom x3,3 par rapport à l’objectif principal. C’est assez peu, surtout comparé à ce que proposent certains smartphones. On regrette vraiment que OnePlus fasse l’impasse sur un téléobjectif à longue portée (135 mm, voire même 240 mm). Exit donc le zoom « périscopique » – contrairement à certains modèles haut de gamme comme le récent Samsung Galaxy S21 Ultra.

Le télézoom x3,3, qui ouvre à f/2,4, est propulsée par un capteur de 8 Mpx seulement – dont les dimensions demeurent inconnues.

Enfin, le terminal embarque un capteur monochrome de 2 Mpx. Ce dernier doit venir en aide au capteur principal pour augmenter le niveau de détails des photos – et, bien sûr, pour produire de meilleures photos monochromes.

Qualité d’image du OnePlus 9 Pro

Mais sur le terrain, comment se comporte le OnePlus 9 Pro ? C’est ce que nous allons maintenant voir ensemble. Comme à l’accoutumée, n’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les voir en meilleure qualité.

L’interface proposée par OnePlus – et revisitée pour le nouveau partenariat avec Hasselblad – s’avère claire et agréable à utiliser. On note évidemment la couleur orange vif du déclencheur – on aime ou non. Les différents modes de prise de vue sont rangés par onglets. Pour les visualiser plus facilement, il suffit de faire glisser leur nom vers le haut : une manœuvre que nous avons découverte par hasard.

Comme indiqué plus haut, le terminal offre une plage focale allant de 14 à 77 mm. Une polyvalence certes appréciable, mais qui s’avère largement inférieure à ce que proposent certains modèles de la concurrence.

Sur le terrain, le OnePlus 9 Pro est capable de générer de très belles photos de jour. Le mécanisme du HDR manque parfois de subtilité, avec un niveau de contrastes élevé. De même, lorsque le sujet possède des couleurs vives, les algorithmes du smartphone ont parfois la main un peu lourde. Les tons bleus et jaunes sont particulièrement concernés.

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/3501s, 125 ISO

Le débouchage des ombres est parfois assez prononcé, notamment sur les ciels nuageux. Ces derniers prennent un aspect très « dramatique », certes plaisant pour Instagram, mais manquant un tantinet de réalisme.

Retrouvez ci-dessous une sélection de photographies vernaculaires capturées avec le capteur principal du OnePlus 9 Pro :

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/21969s, 250 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/97s, 400 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/15s, 2500 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/58s, 2500 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/459s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/268s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/186s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/100s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/3501s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/391s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/1208s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/4992s, 125 ISO

Du côté de l’autofocus, le capteur principal du OnePlus 9 Pro s’en sort avec les honneurs. La mise au point est effectuée instantanément, et l’appareil déclenche sans délai. De son côté, l’ultra grand-angle 14 mm est lui aussi très satisfaisant. Grâce à ses lentilles « freeform », les distorsions sont assez contenues, ce qui devrait ravir les amateurs d’architecture. Malgré tout, dans les cas les plus extrêmes (et avec des sujets placés à distance), les distorsions sont assez inévitables. Ainsi, des déformations apparaissent sur les objets situés aux bords de l’image. Un phénomène assez cohérent, et au final assez prévisible.

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/104s, 100 ISO

Sur le terrain, l’ultra grand-angle fait jeu égal avec l’objectif principal en termes de restitution des couleurs et des détails. Un très bon point pour ce terminal. De même, le niveau de détails dans les angles est largement supérieur à ce que propose la concurrence. Nous sommes donc agréablement surpris par cet ultra grand-angle, que l’on prend vraiment plaisir à utiliser au quotidien.

OnePlus 9 Pro, Ultra grand-angle 14 mm, f/2,2, 1/2492s, 125 ISO

Retrouvez ci-dessous une galerie de photos d’architecture capturées avec l’objectif ultra grand-angle du OnePlus 9 Pro :

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/1536s, 250 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/792s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/151s, 200 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/1536s, 250 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/155s, 200 ISO

OnePlus 9 Pro, Ultra grand-angle 14 mm, f/2,2, 1/2567s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, Ultra grand-angle 14 mm, f/2,2, 1/4029s, 250 ISO

OnePlus 9 Pro, Ultra grand-angle 14 mm, f/2,2, 1/1967s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/100s, 200 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/2354s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/1508s, 125 USO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/344s, 100 ISO

Le capteur monochrome, quant à lui, vient fournir des informations supplémentaires aux deux capteurs principaux. Ce qui surprend, c’est que la capture d’images en noir et blanc ne fait pas l’objet d’un mode dédié : il faut aller le chercher en faisant dérouler la (longue) liste des filtres.

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 400 ISO

Et le téléobjectif, dans tout ça ? Eh bien, il s’avère... assez décevant, à notre grand regret. Comme nous aurions aimé que OnePlus intègre le même capteur pour le télézoom que pour l’ultra grand-angle ! Hélas, le OnePlus 9 Pro doit se contenter d’un capteur de très petite taille. Ainsi, l’objectif fait vraiment riquiqui au dos du smartphone, quand on le compare aux 2 capteurs « principaux ».

Au-delà de sa longueur focale, qui n’a rien d’exceptionnel (équivalent 77 mm), on note surtout le niveau de détails qui est en net retrait par rapport aux 2 autres optiques. Pour compenser, l’appareil accentue les microcontrastes, ce qui peut donner des images au rendu assez artificiel. Il se montre également très sensible au rolling shutter : peu pratique si vous aimez suivre le mouvement de votre sujet. Pire, le rendu des couleurs est différent de celui des 2 autres optiques. Les jaunes tendent souvent vers l’orange.

Rolling shutter – OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/288s, 100 ISO

Retrouvez ci-dessous une galerie d’images capturées avec le téléobjectif x3,3 du OnePlus 9 Pro :

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/2932s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/218s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/56s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/313s, 200 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/50s, 160 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/753s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/100s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/889s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 76 mm, f/2,4, 1/117s, 100 ISO

De même, l’autofocus est en retrait sur le téléobjectif : là où les 2 capteurs « principaux » sont très rapides, celui du téléobjectif s’avère plus lent, et livre parfois des photos où la mise au point est imparfaite.

C’est flou ! – OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/229s, 125 ISO

Clairement, ce téléobjectif est une vraie déception. On sent que le travail d’optimisation du rendu ont clairement a été porté sur le grand-angle standard et l’ultra grand-angle : pourquoi le téléobjectif a-t-il laissé de côté de cette façon ? Pourquoi fait-il l’impasse sur les focales les plus lointaines, obligeant trop souvent à recourir au zoom numérique ? Pour un smartphone souhaitant rivaliser avec les modèles les plus premium, ces points sont regrettables.

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/41s, 250 ISO

À l’image des appareils concurrents, le OnePlus 9 Pro dispose d’un mode Portrait. Ce dernier est capable de capturer des images de belle facture. Pour chipoter, on regrettera seulement un flou d’arrière-plan un peu trop prononcé à notre goût, et un lissage du sujet parfois assez artificiel – un trait commun à bon nombre de smartphones chinois, même si certains font bien pires dans ce domaine. Pour obtenir un rendu plus naturel, nous préférons le mode photo « classique ». À noter que le mode Portrait applique automatiquement un zoom x2 – qu’il est possible de désactiver pour varier les cadrages.

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/958s, 100 ISO

OnePlus 9 Pro, 23 mm, f/1,9, 1/1641s, 125 ISO

À l’instar de certains de ses concurrents dotés de capteurs très définis, le OnePlus 9 Pro propose un mode « haute résolution ». Il permet d’exploiter la totalité des pixels du capteur principal (48 Mpx) et du capteur de l’UGA (50 Mpx). De quoi obtenir des photos ultra-détaillées, indique le constructeur. Problème : la restitution des détails est beaucoup moins bonne qu’en mode « normal ». De même, les images sont très bruitées et présentent beaucoup d’artefacts parasites.

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/3065s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/3065s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 26 mm, f/1,9, 1/4568s, 125 ISO

OnePlus 9 Pro, 26 mm, f/1,9, 1/5066s, 125 ISO

Enfin, faisons mention du nouveau mode Tilt Shift. Comme son nom l’indique, il vise à imiter le rendu que l’on pourrait obtenir avec une optique à bascule et décentrement. Le but : produire des photos faisant penser à des maquettes riches en détails. Dans les faits, l’appareil se contente d’appliquer un effet de flou en haut et en bas de l’image. La zone nette est inclinable et redimensionnable. Seulement voilà : dans la pratique, ce mode est assez limité, et l’effet très artificiel. Un télézoom à longue focale aurait été autrement plus utile...

OnePlus 9 Pro, mode tilt shift, 23 mm, f/1,9, 1/1027s, 125 ISO

Mode Hasselblad Pro

Principal argument du OnePlus 9 Pro, le mode Hasselblad Pro doit venir transcender la photo sur smartphone. Il promet notamment une plus grande fidélité des couleurs, afin de fournir une base « saine » pour la retouche photo. Les images peuvent d’ailleurs être capturées en RAW 12 bits pour une plus grande latitude de réglages au post-traitement.

Autre signe du partenariat entre OnePlus et Hasselblad : le bruit du déclencheur est censé imiter le “clic-clac” traditionnel des boîtiers photo du constructeur suédois. Sur le terrain, le shutter émet un son vraiment cheap et désagréable, qu’il est possible de désactiver en passant le téléphone en mode vibreur (et heureusement).

Sur le terrain, ce mode est effectivement très séduisant. En supprimant les artifices du HDR, le OnePlus 9 Pro permet de capturer des images agréables à l’œil, et qui pourront être post-traitées aisément avec son logiciel de retouche photo favori. Ainsi, les couleurs sont plus justes (même si la balance des blancs tire un peu vers le jaune), les contrastes moins prononcés, les détails mieux restitués – autant de points que nous ne pouvons que saluer. Une fois passées à la moulinette de nos logiciels préférés, les images révèlent tout leur potentiel, et sont d’excellente qualité.

Lone man walkin’ – OnePlus 9 Pro, mode Hasseblad Pro – Raw 12 bit – 23 mm, f/1,9, 1/1250s, 100 ISO

Mystic sunset – OnePlus 9 Pro, mode Hasseblad Pro – Raw 12 bit – 23 mm, f/1,9, 1/700s, 100 ISO

Le seul souci, c’est que l’application tend à surexposer systématiquement les photos lorsque les paramètres sont réglés sur le mode Auto (équivalent au mode P sur votre boîtier photo). La caméra semble faire la mesure de l’exposition sur les zones sombres – un point qu’il n’est pas possible de modifier manuellement. De fait, nous nous sommes souvent retrouvés avec des photos au ciel « cramé », impossible à rattraper dans nos logiciels de post-traitement. Un comble pour des photos capturées en Raw...

Pas de doute, c’est cramé – OnePlus 9 Pro, mode Hasseblad Pro – Raw 12 bit – 23 mm, f/1,9, 1/100s, 125 ISO

A contrario, l’appli permet de récupérer une grande quantité d’informations dans les zones sombres, et heureusement. De fait, il faudra penser à sous-exposer vos images capturées en Raw avec le OnePlus 9 Pro.

En sous-exposant l’image manuellement, l’image est parfaitement exploitable et on peut récupérer une belle quantité de données dans les zones sombres. OnePlus 9 Pro, mode Hasseblad Pro – Raw 12 bit – 23 mm, f/1,9, 1/710s, 100 ISO

L’ennui, c’est que ce mode « Hasselblad Pro » est desservi par une interface... discutable, là encore. D’apparence très classique, elle ne révolutionne pas le genre. À la manière de nombreux autres constructeurs, ce mode avancé permet de reprendre la main sur les différents paramètres de prise de vue : vitesse d’obturation, distance de mise au point, balance des blancs, sensibilité ISO...

Néanmoins, les réglages s’avèrent parfois assez compliqués. La réglette de la compensation de l’exposition, par exemple, est difficile à régler avec précision, car le défilement tactile va trop vite. Quand on cherche à diminuer l’exposition de 1/3 de stop, on se retrouve beaucoup trop souvent à la baisser de 2 stops d’un seul coup.

En somme, ce mode Pro nous laisse un goût d’inachevé. Oui, ce nouveau mode est très intéressant pour les images qu’il permet de capturer. Mais il est vraiment dommage que l’interface ne soit pas au niveau des applications concurrentes en termes d’utilisabilité. Et quel dommage que ce mode ne soit disponible qu’avec le capteur principal, et pas avec l’ultra grand-angle !

Qualité des images nocturnes avec le OnePlus 9 Pro

Traditionnellement, la photo de nuit a toujours été le talon d’Achille des smartphones, à cause de la petite taille de leurs capteurs photo. Mais depuis quelques années, les constructeurs rivalisent d’ingéniosité pour trouver des solutions logicielles, afin d’optimiser le rendu des clichés nocturnes.

Dans la pratique, le OnePlus 9 Pro est un bon élève... même si les résultats sont assez inégaux, là encore. Avec le capteur principal et l’ultra grand-angle, on peut obtenir facilement des photos de bonne capture. Toutefois, quatre problèmes se posent rapidement.

D’une part, il faut attendre 1 à 3 secondes après chaque photo, le temps que l’appareil puisse traiter les images. Et pendant ce laps de temps, impossible de déclencher pour capturer une autre image. Un défaut qui devient très vite frustrant, d’autant qu’on ne le retrouve pas sur les modèles concurrents.

D’autre part, l’ultra grand-angle ne parvient pas à capturer la même quantité de lumière que le grand-angle « standard ». Sur les scènes les plus sombres, l’objectif principal est capable de restituer correctement la scène – avec ou sans le mode Nuit. En revanche, l’ultra grand-angle est à la peine et livre des clichés sous-exposés. Un point que nous avions déjà constaté sur l’iPhone 12 Pro Max, cela dit.

Grand-angle 23 mm

Ultra grand-angle 14 mm

Grand-angle 23 mm

Ultra grand-angle 14 mm

Par ailleurs, le mode Nuit dédié propose des résultats... contrastés. En effet, le débouchage des ombres est souvent trop prononcé.

OnePlus 9 Pro, Mode Nuit, 23 mm, f/1,9, 1/10s, 2000 ISO

Mais le véritable souci, c’est que le niveau de détails n’est pas plus élevé avec le mode Nuit qu’avec le mode photo normal. En zoomant, on s’aperçoit bien vite que les détails sont brouillés – aussi bien avec l’optique standard qu’avec l’ultra grand-angle.

OnePlus 9 Pro, Mode Nuit, 23 mm, f/1.9, 1/11s, 2000 ISO

OnePlus 9 Pro, Mode Nuit, 23 mm, f/1,9, 1/10s, 2000 ISO

OnePlus 9 Pro, Mode Nuit, 23 mm, f/1,9, 1/25s, 1000 ISO

OnePlus 9 Pro, 14 mm, f/2,2, 1/11s, 1600 ISO

Enfin, les images nocturnes livrées par le téléobjectif sont franchement indigestes. Déjà en retrait en plein jour, le capteur livre des photos nocturnes largement en dessous de nos attentes, avec une grosse baisse des détails et un lissage très prononcé. Résultat : des images indignes d’un smartphone de 2021.

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/14s, 2000 ISO

À noter que le mode Nuit n’est pas disponible avec le télézoom : encore une décision technique que nous peinons à comprendre – mais qui est certainement liée à la très petite taille du capteur.

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/20s, 1000 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/14s, 2500 ISO

OnePlus 9 Pro, 77 mm, f/2,4, 1/17s, 2000 ISO

Vidéo 8K à 30 i/s et 4K à 60 i/s : le OnePlus 9, roi de la vidéo ?

En vidéo, le OnePlus 9 se distingue de ses prédécesseurs en étant capable de filmer en 8K à 30 i/s. Ce faisant, il fait jeu égal avec le Samsung Galaxy S21 Ultra, qui permet lui aussi de filmer des images en très haute résolution. Cependant, le OnePlus 9 Pro lui grille la politesse en permettant de filmer en 8K à la fois avec le capteur principal... et avec l’ultra grand-angle. Bien évidemment, le OnePlus 9 Pro permet aussi de filmer en 4K à 60 i/s.

Dans la pratique, les images capturées en vidéo reprennent les mêmes qualités et les mêmes défauts qu’en photo. Ainsi, on retrouver le rendu HDR assez prononcé, avec des ciels très expressifs, des contrastes très prononcés et des couleurs parfois un peu trop vives. On apprécie cependant le fait de pouvoir passer d’un capteur à un autre en cours de vidéo – chose impossible sur le Samsung Galaxy S21 Ultra, par exemple. Néanmoins, l’enregistrement vidéo en 4K est limité à 5 minutes – une limitation assez étrange au vu des optiques et du processeur utilisés.

Du côté de la stabilisation, le OnePlus 9 Pro est un excellent élève. Au prix d’un recadrage très important (qu’il n’est pas possible de désactiver, d’ailleurs), l’appareil parvient à éliminer efficacement les tremblements et les mouvements de son propriétaire. En somme, la stabilisation est très satisfaisante, et illustre bien les progrès enregistrés par les smartphones au cours de ces dernières années.

Seulement voilà : en vidéo, le OnePlus 9 Pro offre un zoom assez limité, et ne permet qu’un zoom x2. Après enquête, il s’avère que le OnePlus 9... ne filme pas avec le téléobjectif. En réalité, il se repose exclusivement sur les capteurs de l’ultra grand-angle et de l’optique principale, et fait totalement l’impasse sur celui du téléobjectif. De fait, ce zoom x2 repose sur l’emploi d’un zoom numérique, qui dégrade fortement la qualité d’image. Une décision technique étrange... et très discutable, surtout sur un smartphone haut de gamme.

OnePlus mise aussi beaucoup sur la vidéo 8K à 30 i/s. Malheureusement, nous sommes confrontés à un problème de lecture des fichiers vidéo 8K sur un support autre que le smartphone. Une fois les fichiers transférés sur un ordinateur, ils sont tout simplement inexploitables. En revanche, ils demeurent parfaitement lisibles sur l’appareil et peuvent être exportés sur YouTube sans souci.

Ce bug est-il lié à la dernière version du firmware ? Nous avons contacté OnePlus, et espérons vivement que ce problème majeur sera corrigé rapidement. Car il est vraiment dommage que la 8K, vantée par OnePlus comme l’un des principaux arguments commerciaux de ce modèle, ne soit pas pleinement opérationnelle.

Le OnePlus 9 Pro permet aussi de filmer en 4K à 120 i/s. Ce mode permet d’obtenir des images avec un ralenti x4. En revanche, il faudra passer par une application tierce (ou par son logiciel de montage favori) pour ralentir la vidéo. En effet, les vidéos sont lues à vitesse normale (x1) par le smartphone. Étrange. On apprécie cependant de filmer des images en slow motion en 4K, fait suffisamment rare pour être souligné.

On retrouve cependant un « vrai » mode de vidéo au ralenti. Ce dernier permet de filmer en Full HD (1080p) à 240 i/s, et en 720p à 480 i/s. De quoi produire des ralentis extrêmement prononcés... malgré une baisse de détails inévitable en 720p. Cependant, ces 2 modes sont agréables à utiliser et livrent des résultats intéressants.

Enfin, un mot sur la fluidité générale des vidéos. Au début de nos tests, l’appareil livrait des séquences parfois assez hachées – sans doute en raison d’un firmware pas tout à fait finalisé. Au cours de notre test, l’appareil a reçu de nombreuses mises à jour, toutes destinées à accroître la qualité des images de l’appareil. Si les bugs en vidéo ont largement diminué, ils semblent aujourd’hui avoir été corrigés – sauf en 8K.

Performances et interface du OnePlus 9 Pro

Les OnePlus 9 et 9 Pro reposent sur la même base technique, et utilisent une puce Snapdragon 888 de dernière génération. Elle vise à offrir des performances de (très) haute volée, mais doit aussi réussir à ménager la batterie. Elle est accompagnée par 8 ou 12 Go de mémoire vive selon les versions.

À la barre, on retrouve Android 11 (dernière version de l’OS de Google), accompagnée de l’interface maison Oxygen OS 11. Au quotidien, le OnePlus 9 Pro se montre d’une impeccable fluidité. Grâce aux différentes mises à jour, aucun ralentissement n’est à noter et les transitions entre les applications sont parfaitement gérées – même lorsque le téléphone exécute beaucoup de tâches gourmandes en ressources.

L’interface de OnePlus s’avère très proche d’Android « nu » (sans surcouche, comme sur les Google Pixel). Toutefois, le constructeur ajoute un grand nombre de fonctionnalités supplémentaires, et permet de personnaliser très facilement son téléphone. Un point noir cependant : malgré la taille du téléphone, on ne trouve aucun « mode à une main », comme sur les terminaux de Samsung par exemple.

En revanche, côté stockage, OnePlus aurait pu se montrer un peu plus généreux. La mémoire interne monte jusqu’à 256 Go. Problème : le terminal fait l’impasse sur le slot micro-SD – une tradition chez OnePlus, cela dit. Ce point pourrait rebuter certains acheteurs – notamment celles et ceux ayant de nombreux fichiers (photos, vidéos, musiques...) sur une carte micro SD et qui voudraient les transférer en un clin d’œil sur leur nouveau smartphone.

Du côté des jeux, le OnePlus 9 Pro s’en sort avec les lauriers. Excellente console de jeux, l’appareil fait tourner les jeux les plus gourmands sans la moindre difficulté, même avec les graphismes poussés au maximum. Notons aussi que la montée en température est particulièrement bien maîtrisée. Même après une demi-heure de jeux, l’appareil chauffe extrêmement peu.

Du côté du son, les haut-parleurs sont de bonne facture : une fois l’appareil à l’horizontale, l’image stéréo est équilibrée, et le son n’est pas (trop) métallique. En revanche, petit regret quant à la prise jack 3,5 mm, hélas portée disparue.

Quelle autonomie pour le OnePlus 9 Pro ?

Avec sa batterie de 4500 mAh, le OnePlus 9 Pro devrait offrir une autonomie très confortable. Malheureusement, les choses sont un peu différentes sur le terrain. L’autonomie du OnePlus 9 Pro n’est pas mauvaise... mais nous nous attendions à mieux. En utilisation « mixte » (photo, vidéo, jeux, navigation Internet, réseaux sociaux), le OnePlus 9 Pro peine à durer 1 jour et demi. Trop souvent, nous avons dû recharger le téléphone à la fin de la journée. Il fait moins bien que le Samsung Galaxy S21 Ultra, alors qu’ils reposent sur une base technique similaire et qu’ils utilisent la même technologie d’écran « adaptative ».

Si le OnePlus 9 Pro se décharge assez vite, du côté de la recharge, en revanche, les choses sont nettement plus brillantes. Grâce à la technologie WarpCharge 65W, le téléphone passe de 3 à 50 % en moins d’un quart d’heure. La recharge complète s’effectue en 35 minutes environ. Une performance record, que nous ne manquerons pas de saluer.

Et contrairement à Apple ou Samsung, OnePlus continue de fournir le câble USB et le bloc secteur avec ses smartphones. Mieux encore : la puissance offerte par ce chargeur est suffisante pour alimenter et même charger un MacBook Pro 15 pouces en USB-C !

Le OnePlus 9 Pro dispose aussi de la recharge sans fil réversible (standard Qi). Par ailleurs, la version « Pro » se différencie en disposant de la technologie Warp Charge 50 Wireless (50W). Particulièrement rapide, elle permet de recharger l’appareil en 3/4h environ.

Pour limiter la surchauffe, le chargeur sans-fil de OnePlus se dote d’un petit ventilateur. Et c’est ne pas de trop, car le téléphone chauffe beaucoup lors de la charge sans-fil. Ce dernier émet un bruit similaire à celui d’un ordinateur portable – ce qui, dans une pièce calme, peut devenir agaçant. Heureusement, la marque prévoit un « mode nuit » qui diminue la puissance de la charge et désactive le ventilateur susmentionné.

À qui s’adresse le OnePlus 9 Pro ?

Traditionnellement, les smartphones de OnePlus ciblent les technophiles et, plus spécifiquement, celles et ceux qui recherchent un niveau de performances sans compromis.

De ce point de vue, promesse tenue. Si vous regardez beaucoup de vidéos, si vous jouez souvent à des jeux ou si vous aimez lire de longs articles, le OnePlus 9 saura vous séduire sans difficulté, grâce à son (très) grand écran AMOLED de 6,7 pouces. D’autant que le smartphone offre une grosse réserve de puissance : il pourra donc endurer les usages les plus intensifs.

Côté photo, le OnePlus 9 Pro pourra satisfaire celles et ceux voulant capturer de belles images avec le grand-angle et l’ultra grand-angle, avec des couleurs riches et une très bonne gestion des distorsions. Ce modèle conviendra aussi très bien à celles et ceux qui capturent beaucoup de vidéos. Capable de filmer en 8K, le terminal se distingue surtout par sa stabilisation très efficace.

In fine, en termes de performances pures, le OnePlus 9 Pro est un excellent smartphone. En photo/vidéo, en revanche, il doit affronter une concurrence très affutée, incarnée notamment par le Google Pixel 5 ou le Samsung Galaxy S21 Ultra.

Le OnePlus 9 Pro face à la concurrence

De par son positionnement haut de gamme et ses grandes ambitions côté photo, le OnePlus 9 Pro entre en concurrence avec les meilleurs smartphones du marché.

Ainsi, impossible de ne pas évoquer le Samsung Galaxy S21 Ultra. Véritable porte-étendard du constructeur sud-coréen, il s’avère ultra-complet. Les deux terminaux partagent d’ailleurs quelques similarités : tous deux utilisent la même technologie d’écran dite « adaptative », et tous deux disposent d’un processeur gravé en 5 nm.

Samsung Galaxy S21 Ultra

Néanmoins, le Samsung Galaxy S21 Ultra conserve une longueur d’avance par rapport au OnePlus 9 Pro. Avec sa plage focale allant de 13 à 240 mm (hors zoom numérique), le Samsung se montre beaucoup plus polyvalent. On apprécie notamment ses 2 télézooms x3 et x10, qui permettent de capturer les sujets les plus lointains.

Certes vendu plus cher, le Samsung Galaxy S21 Ultra est l’un des meilleurs smartphones du moment. Il est disponible à partir de 1259 €.

Dans la même veine, impossible de passer à côté de l’iPhone 12 Pro Max. Le modèle le plus haut de gamme d’Apple offre un niveau de prestations de très haute volée, notamment en photo et en vidéo.

iPhone 12 Pro Max

Il possède en effet à un triple module dorsal de très bonne qualité – y compris au niveau du télézoom. À ce titre, notons que le capteur principal est stabilisé sur 5 axes, afin de livrer des vidéos ultra-stables – et avec un rognage moins prononcé que sur le OnePlus 9 Pro. Disponible lui aussi à partir de 1259 €, il se situe un cran au-dessus du smartphone de OnePlus.

Cependant, le OnePlus 9 peut incarner une alternative intéressante à l’iPhone 12. Si le télézoom ne vous est pas indispensable, ce modèle pourra pleinement vous satisfaire. D’autant plus qu’il est disponible à partir de 899 €.

Enfin, mentionnons le Google Pixel 5. Il permet de capturer de photos et vidéos de très bonne qualité en toute circonstance, de jour comme de nuit, grâce à la profusion d’algorithmes de Google. Pour pallier l’absence de téléobjectif, le Pixel 5 utilise d’ailleurs un zoom « algorithmique », qui offre un très bon rendu – et même meilleur que le « petit » téléobjectif du OnePlus 9 Pro.

Google Pixel 5

Léger, compact et très agréable à utiliser au quotidien, le Google Pixel 5 plaira indubitablement à celles et ceux qui n’ont pas envie d’avoir un pavé dans la poche. Disponible à 629 €, il offre l’un des meilleurs rapports qualité-prix, toutes catégories confondues.

OnePlus 9 Pro : un smartphone tout en contrastes

Au terme de ce test, le OnePlus 9 nous laisse une impression... contrastée. Il possède en effet de nombreuses qualités – mais aussi plusieurs défauts difficiles à omettre.

Au rayon des qualités, mentionnons la qualité de l’écran AMOLED, qui offre une excellente lisibilité. En termes de performances brutes, le OnePlus 9 Pro est capable d’endurer les usages les plus gourmands sans flancher. On aime aussi beaucoup sa recharge (très) rapide, avec ou sans fil. De ce point de vue, le OnePlus 9 Pro est très satisfaisant.

Seulement voilà : tout n’est pas encore parfait dans le royaume du OnePlus 9 Pro. Oui, l’optique « standard » et l’ultra grand-angle permettent de capturer de belles images, en photo comme en vidéo. De même, la lentille « freeform » de l’ultra grand-angle est efficace pour minimiser les distorsions. La stabilisation en vidéo est efficace. Enfin, la capture en Raw 12 bits avec le mode Pro permet d’obtenir une bonne base de travail en vue du post-traitement.

Mais plusieurs ombres viennent ternir ce tableau. Ainsi, l’appareil fait l’impasse sur les plus longues focales. Là où la concurrence offre un zoom x5 ou x10, le OnePlus 9 Pro se contente d’un « petit » zoom x3,3. Pire, le capteur de ce téléobjectif est nettement en retrait par rapport aux 2 autres capteurs principaux, tant en termes de qualité d’image qu’au niveau de l’autofocus. En vidéo, l’appareil se permet de faire l’impasse sur ce téléobjectif et offre seulement un zoom numérique x2 ! Enfin, l’autonomie s’avère trop juste, peinant à atteindre une journée et demie loin d’une prise secteur.

De fait, le OnePlus 9 Pro ne parvient pas à nous convaincre totalement, malgré d’évidentes qualités. Si le OnePlus 9 Pro est certainement le meilleur smartphone de OnePlus, il n’est, hélas, pas le meilleur modèle haut de gamme. Nous lui préférons donc des modèles comme le Google Pixel 5 – ou le Samsung Galaxy S21 Ultra, certes plus cher, mais autrement plus polyvalent.

Le OnePlus 9 Pro est disponible aux tarifs de 919 € (8 Go de RAM, 128 Go de stockage) et de 999 € (12 Go de RAM, 256 Go de stockage).

Acheter le OnePlus 9 Pro

Test OnePlus 9 Pro : la mention Hasselblad ne fait pas tout en photo

Très bel écran

Recharge filaire ultra-rapide

Grosse réserve de puissance sous le capot

Interface très fluide et agréable à utiliser

Très bonne qualité d'image en RAW 12 bits

Optique principale et ultra grand-angle de bonne facture

Qualité d'image en vidéo 4K

Stabilisation efficace en vidéo

Très bonne qualité audio en appel

Compatible 5G

Plutôt léger compte tenu de sa taille (moins de 200 g)

Chargeur fourni

Des bugs !

Portée du téléobjectif limitée (zoom x3,3)

Téléobjectif en net retrait, et encore plus la nuit

Pas de vrai zoom en vidéo

Qualité moyenne des photos de nuit

Mode "Paysage nocturne" indisponible avec le téléobjectif

Interface du mode "Hasselblad Pro" manque de finitions

Clichés du mode Pro surexposés (avec réglages auto)

Impossible d'utiliser l'ultra grand-angle en mode Pro

Mode "tilt shift" assez gadget

Traitement HDR parfois un peu lourd

Autonomie un peu juste

Pas de mode à une main

Pas de port micro SD

(Pas de prise jack 3,5 mm)

7.9

Note finale

Design

8

Ergonomie et prise en main

8.2

Fonctionnalités

8

Qualité d'image

7.3